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C’est à nous de refuser les animaux sauvages dans les cirques. À nous de nous responsabiliser.
Le Sénat refuse « d’interdire et laisser mourir ». La commission mixte paritaire autour de la proposition de loi contre la maltraitance animale a trouvé un compromis le 21 octobre. Parmi les mesures adoptées, la fin des animaux sauvages dans les cirques ainsi que des cétacés dans les parcs aquatiques… Pas tout de suite et pas à n’importe quel prix.
Il y aura donc des sacrifiés… À la fin du mois d’octobre, les médias criaient victoire. On nous annonçait la fin des animaux sauvages dans les cirques, des cétacés dans les parcs aquatiques. Or, ces interdictions seront progressives. L’acquisition d’animaux sauvages et leur reproduction sera définitivement prohibée dans deux ans.
Les cirques itinérants continueront d’attacher des dromadaires sur un bout de terre de 4 m2 pendant sept ans encore. Les orques continueront de nager dans leur piscine cinq ans durant. Nous sommes en 2021 et l’humain a toujours besoin d’asseoir sa place à la tête du règne animal. Et parce qu’ils n’ont connu que ça, de grands félins continueront de sauter dans des cercles en métal sous le regard naïf de milliers d’enfants et forcément… de leurs parents.
S’il existe encore des animaux sauvages enchaînés et asservis, c’est parce que le public répond présent. C’est parce que l’adulte s’amuse de pitreries contre-nature à grand coup de carte bancaire. Or, un animal, tout domestiqué qu’il soit, n’est pas un jouet. Il n’a pas vocation à nous amuser.
Un animal, c’est un patrimoine naturel inestimable. Au même titre que nos forêts qui brûlent. Au même titre que nos océans qui débordent. Au même titre que notre air qui sature. Et puisque c’est l’être humain qui tente de briser leur tempérament sauvage, c’est à l’être humain, à tous les êtres humains, de prendre la responsabilité de leur mal être.
Puisque le sénat refuse l’interdiction totale à court terme des animaux de cirque. Puisque certains lions, tigres, dromadaires, ours, éléphants, orques ou encore dauphins, ne connaîtront pas la quiétude d’une retraite bien méritée, c’est à nous de ne plus cautionner, c’est à nous de nous responsabiliser, c’est à nous de refuser.
Le constat est simple : s’il n’y a plus de public, il n’y a plus de cirque.
Marie Sanchis
Incroyable de justesse, cinglant de vérité, appelant à l’action de tous !