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Réponse à des lecteurs pressés.

« Vos éditoriaux anti-vaccins ne sont-ils pas un peu trop tranchés ? » Sans qu’aucun de nos lecteur·rices ne nous ait interpellés de cette façon, il nous revient régulièrement de la part de certains interlocuteurs cette image d’antivax, comme si nous nous aventurions sur un terrain politiquement incorrect.
La vérité est d’un autre ordre.
Primo, un éditorial n’a pas vocation à servir de la cervoise tiède. S’il n’est pas tranché, affirmatif, quoique toujours argumenté, il ne sert à rien. S’il n’est pas « politique », il n’a aucune raison d’être. S’il tempère son propos à coups de « d’un côté, mais de l’autre » pour convenir à tout le monde, il n’aligne aucune valeur ajoutée.
Chez ÉcoRéseau Business comme dans tout média digne de ce nom, c’est en général le rédacteur en chef qui exprime une opinion. La mienne s’entend, se discute, se combat, comme le font certain·es de nos lecteurs attentifs, elle se veut surtout en prise directe avec les événements et les enjeux et surtout pas partisane. Autrement dit, je peux dire tout le bien que je pense de telle mesure gouvernementale comme fulminer contre une autre qui m’apparaît, et toujours de façon argumentée, des plus discutable. Que nous ayons un président qui ait décidé d’aider toutes les entreprises pour qu’elles tiennent et protègent leurs salarié·es ne peut que susciter de la part d’un magazine tout entier voué à l’entrepreneuriat sous toutes ses formes qu’une approbation franche et massive. Que ce même président ait pu jouer un peu trop avec la chance dans sa vision de l’épidémie – comme je l’ai démontré parfois –, ça s’écrit et ça se commente. Autrement dit, cherchez la nuance dans nos prises de position, et vous aurez compris notre logique de pensée. Seuls des médias partisans ne critiquent qu’à charge ou à décharge.
Secundo, c’est s’enferrer dans un réflexe d’a priori que de croire que dès lors que je critique la sacro-sainte pensée orthodoxe que le vaccin soit la panacée sûre et salvatrice, j’assume une position « antivax » idéologique. Rien de plus faux. Des vaccins, il en faut. Je suis même vacciné. En revanche, s’ils protègent et évitent les complications graves – pas toujours, apparemment –, ils n’ont pas le « permis de tuer » comme je l’ai clamé à plusieurs reprises. N’oublions jamais que ces vaccins formulés d’une façon accélérée sur une période incompatible avec la certitude de leur innocuité font de nous tous et toutes ce qu’une généticienne a nommé des « sujets de protocole biomédical ». Autrement dit, des cobayes, car les Pfizer, Moderna et autres Sinovax sont toujours en phase d’essai clinique à échelle mondiale. Mais que le risque en vaille la chandelle, j’en suis le premier convaincu.
Tercio, tout autre est le cas de l’AstraZeneca que les accidents mortels qu’il a provoqués à répétition disqualifient purement et simplement. Il s’agit pour l’éditorialiste de défendre une position éthique oubliée curieusement par des millions de médecins obnubilé·es par les millions de vacciné·es sans accident comparés aux quelques dizaines de « sacrifié·es ». Ces morts montrent bien que nous sommes effectivement toujours en « essai clinique » puisque le laboratoire incriminé, s’il avait pu poursuivre ses tests sur plusieurs années comme tout vaccin devrait l’être, n’aurait reçu son autorisation de mise sur le marché que s’il avait démontré qu’il ne provoquait aucun accident invalidant, a fortiori aucune mort. L’opinion publique qui boude ce vaccin n’est pas victime d’une désinformation : elle exprime le bon sens.
N’oublions jamais que les laboratoires auraient pu considérer qu’ils devaient agir à prix coûtant compte tenu des inconnues de leurs formules et des dangers de leurs tests incomplets, voire céder leurs brevets pour assurer une couverture plus rapide, par passion humanitaire. Dès lors, rappeler que les vaccins « miracles » qui ont été vendus à coups de milliards ne sont pas sûrs à 100 % (quant à leur efficacité, elle ne sera démontrée que dans le temps) n’est pas une position anti-vaccin par principe. Chacun·e le comprendra.
Enfin qu’un magazine économique se préoccupe de la covid et de ses conséquences n’est pas même une position à défendre. Toute l’économie est liée à l’évolution de la pandémie partout dans le monde. Raison de plus pour se montrer solide dans une mouvance globale indécise et attentiste.
Merci aux avis divergents de s’exprimer (les d’accord aussi !).