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En France, on accuse et l’on récuse. Sans toujours voir que l’on infuse.

Nous devons résister à bien des choses, mais cette semaine fut pénible. Elle dessine d’autres tensions qui culmineront peut-être en mars, quand on nous prédit que nous ferons partie, dans le grand creuset de la pandémie, des nations durement reconfinées. Comme une acmé glapissante, les plateaux télé, les réseaux sociaux, les quotidiens bruissent de cette accumulation de prédictions de malheur qui finiront par s’autoréaliser.
Car à force de démentir les oiseaux de mauvais augure, on leur donne raison.
Des exemples.
Accusation : le vaccin Comirnaty Pfizer commence petit à petit à tuer certains individus de la cible prioritaire, les personnes très âgées. En France, deux heures après l’injection, un malade âgé accablé de comorbidité succombe.
Réfutation : l’Agence nationale de la sécurité du médicament française réplique aussitôt qu’il s’agit d’une mort inéluctable due à ses maladies. Mais son homologue norvégienne, face aux 13 décès enregistrés sur son sol, ne tient pas tout à fait le même discours : « Il est possible [que le vaccin] puisse aggraver la maladie sous-jacente chez les personnes âgées. » C’est l’évidence, on appelle ça la décompensation. Au lieu de l’admettre, l’ANSM dément en bloc.
Accusation : et si les variants étaient provoqués par le vaccin Pfizer ? Une généticienne, Alexandra Henrion-Caude, soupçonne sous ces variants l’effet des nouveaux vaccins à ARN messager.
Réfutation : pour la démentir absolument, un virologue évoque l’hypothèse qu’en ne bloquant qu’un variant, le vaccin en laisse d’autres proliférer d’autant plus vite. Autrement dit, le Comirnaty Pfizer aurait quand même un effet, aussi indirect soit-il, sur la sélection de variants peut-être plus contagieux…
On le voit, à force de se démentir les uns les autres, les infectiologues et autres virologues nous enfoncent dans un miasme d’informations délétères que la lanceuse d’alerte contre son gré, la professeure Karine Lacombe, hypermédiatisée, confirme au micro de Bourdin Direct : « L’épidémie progresse avec certitude. Pour l’instant, on n’est pas dans une augmentation foudroyante du nombre d’infectés et de décès, mais on voit que, même si on a le sentiment d’être sur un plateau, on est plutôt sur un plateau légèrement ascendant. On craint effectivement dans les semaines à venir qu’on ait une augmentation bien plus importante […] On s’attend à ce que le mois de mars soit très dur. »
Durs, les temps le sont pour Olivier Véran, ministre de la Santé, devenu l’abcès de fixation de la peur, fusible avant le Premier ministre et au final le Président de la République : « Les hommes politiques revisitent et réécrivent leurs bêtises », éructe Pascal Praud sur CNews à son propos, un Praud « passé maître dans l’art de l’invective […] tenancier du café du Commerce », le fustige son confrère Philippe Ridet qui déplore, comme nous, les faciles envolées dans l’hystérie.
L’ennui, c’est que l’opinion, en France, passe beaucoup par le café du Commerce, désormais démultiplié à coups de chaînes en continu qui remplissent le temps d’antenne par le seul contenu possible : l’alarmisme sans limite.
Il faut, sans tomber dans les panneaux de la com de propagande, garder un sens critique. Avant tout comprendre que nous filons tout droit vers pire que la covid : la recherche forcenée de boucs émissaires. Un gouvernement joue parfaitement ce rôle. Et les « spécialistes » sur lesquels il s’appuie ne sont pas forcément ses meilleurs alliés !
Olivier Magnan
En illustration, Pascal Praud, CNews, à l’occasion d’un match de football : la colère comme vecteur d’information.
Votre article est honteux de lâcheté et de « moutonnerie » ; Bienvenue dans le troupeau.
Dommage que vous ne disiez pas en quoi je bêle avec les ânes 😉 Le courage n’eût-il pas été de soutenir votre point de vue ?
Je pense Monsieur qu’au XVII siècle vous auriez mériter d’être provoqué en duel. En fait, le lâche c’est bien vous. Exprimez-vous, Que saviez-vous de ce virus? Qu’auriez-vous fait?
C’est tellement facile… C’est tout…………………….