Éloge des entrepreneurs, dix ans après

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Geoffrey Wetzel, journaliste-chef de service

Ils façonnent la France d’aujourd’hui et de demain. Parce qu’ils ont décelé un problème – donc un besoin – et sa solution, les entrepreneurs, à coups d’innovation, de travail, de résilience et d’audace, nous rendent la vie un peu plus simple chaque jour. Chez ÉcoRéseau Business, voilà déjà dix ans que nous les mettons en lumière…

Ils s’appellent Guillaume Gibault, Frédéric Mazzella, ou Catherine Barba. Le premier a lancé une référence du made in France à la suite d’un pari entre potes, « je pourrais vendre n’importe quoi […] Comme des slips sur Internet, des slips français ». Le deuxième a développé l’application star de covoiturage, BlaBlaCar, après un constat : tous ces trains bondés qui se dirigent vers la même destination que ces voitures vides. La troisième, « mamie du Web », est la pionnière du cashback en France, elle a plus récemment fondé l’école Envi pour guider les indépendants vers la réussite. Cette même Catherine Barba qui fait la Une de notre numéro anniversaire, le 96, disponible sous une nouvelle coupe, format standard et maquette toute neuve.

Plus d’un million d’entreprises créées en 2022 en France, un record absolu. Entreprendre séduit, fascine. Mais tout le monde ne réussit pas. Combien d’échecs accumulés pour un succès ? À en croire tous les entrepreneurs, le jeu en vaut bien souvent la chandelle. Et puis l’échec fait partie de la vie. Tout comme le rebond, les deux restent indissociables chez les entrepreneurs qui sauront se distinguer. « Vous allez échouer des dizaines de fois, mais il suffit d’avoir raison une seule fois pour être très riche », insiste le fondateur de Feed Anthony Bourbon dans nos colonnes.

« Là où certains renonceront face à des mauvaises conditions matérielles, de l’incertitude et de l’instabilité, les entrepreneurs, eux, y feront face », nous confiait Frédéric Mazzella au mois de décembre. L’entrepreneuriat a ses raisons que la raison ne connait point. Monter sa boite, c’est en quelque sorte accepter le goût du sacrifice, renoncer à une carrière toute tracée. Alors monter sa boîte, avant tout pour les passionnés ? « Trouvez votre passion, ce qui vous anime pour ne pas avoir l’impression de travailler », répète l’investisseur Anthony Bourbon, adepte de Confucius. Mais certains entrepreneurs savent ne pas tout donner au boulot, et préserver leur vie personnelle : « Ma plus grande fierté ? Avoir autant entrepris sans abîmer mon couple… qui dure depuis 22 ans », lance Catherine Barba, serial entrepreneuse. Réponse inattendue, mais qui en dit long sur l’état d’esprit de la pionnière du Web, savoir relativiser. La même qui admet que la religion lui fait le plus grand bien, « il y a des choses qui nous dépassent, plus grandes que soi ».

Voilà dix ans qu’ÉcoRéseau Business braque son projecteur sur les créateurs, les audacieux, les optimistes. Bref les entrepreneurs. Et notamment ceux, numéro anniversaire oblige, qui ont marqué la dernière décennie. Ces entrepreneurs en mission, convaincus que le monde de demain ne ressemblera à un peu près trop rien si l’on continue de produire et consommer comme aujourd’hui. Alors les aspirants à un monde meilleur – ou du moins vivable – cassent les codes. Dans les faits, ça ressemble à du Vinted, qui mise sur l’occasion, ou Back Market qui a fait du reconditionné son leitmotiv. C’est aussi Too Good To Go, l’entreprise obnubilée à ce que l’on gâche le moins possible, « l’entrepreneuriat, c’est du concret, on a une idée on y va […] C’est plus efficace que la politique », me confiait la cofondatrice Lucie Basch.

2013… 2023, c’est aussi un monde de métavers, de NFT, de cryptos. Dire que des jeunes pousses lèvent des centaines de millions d’euros. Oui lorsque l’on voit le jour en 2019, c’est le cas de Sorare, on est encore une jeune pousse. Pas d’âge pour lever 680 millions de dollars… pour un concept d’échange de vignettes de joueurs de football dans un monde virtuel.

Chères lectrices, chers lecteurs, allez-y. Plus que jamais, créez. Entreprenez.

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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