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La mort d’un grand opposant aux vaccins comme les manifestations des « convois de la liberté » révèlent les limites du consensus français.
Le professeur Luc Montagnier, disparu le 8 février à 89 ans, était-il devenu « gaga » ? Le découvreur du virus qui fut par la suite associé au VIH – quand même Prix Nobel en 2008 – s’était mis, dixit la communauté scientifique, à « délirer » sur les dangers de la vaccination covid dont il attribuait l’origine à une erreur de manipulation dans un labo chinois.
Il appartenait, avec ses confrères Raoult et Perronne, à ce « quarteron » de chercheurs de talent, en d’autres temps salués pour leurs découvertes, désormais discrédités par leurs pairs quand ils ne sont pas, tels Perronne et Raoult, menacés de sanctions par le Conseil de l’Ordre. Ils s’étaient du reste retrouvés tous les trois les 17, 18 et 19 janvier 2021 en Suisse pour un colloque consacré à la crise sanitaire coorganisé par l’acupunctrice Béatrice Milbert, sous l’œil attentif et complice du philosophe Edgar Morin. Qui ne passe pas pour un fantaisiste. Il ne s’agissait a priori pas d’une réunion de secte complotiste !
Pourquoi, comment, par quel cheminement ces médecins, biologistes, virologues patentés, accueillis à pages ouvertes par les publications scientifiques, se sont-ils soudain fourvoyés à ce point à en croire la science « officielle » ?
Pourquoi, dès que j’écris les noms de Perronne ou Raoult dans un éditorial, le taux de clics s’affole ? Il faut croire que l’Opinion, avec une majuscule, la vôtre, reste en lisière, attentive aux signaux faibles d’une incertitude larvée : je fais confiance à la doxa scientifique, mais sait-on jamais…
Les manifestions des « convois de la liberté », pour l’heure confinés aux portes de Paris, composés d’antivax, d’antipasses, de gilets jaunes sur fond d’inflations et sans doute sous peu de provocateurs, mélange explosif à la veille de l’élection présidentielle, participent de ce grand doute citoyen à l’encontre des vérités scientifiques.
La citoyenneté française reste au fond d’elle-même rétive aux vaccins devenus vecteurs d’autres crises larvées. Chaque voix – qui plus est a priori autorisée – qui clame son aversion aux lobbys, aux labos et aux citadelles de la santé trouve son auditoire. Il est des crises qui révèlent les peuples.
Chacun de nous est-il vraiment immunisé face à ce virus?
Le port du masque aurait-il été suffisant pour l’abattre?
Tous les Chefs d’état du Monde sont-ils des dictateurs qui veulent nous faire ramper?
Les travaux de PASTEUR sont-ils à jeter à la haine des complotistes?
Les laboratoires gagnent beaucoup d’argent, Oui! Est-ce les seuls à avoir profité de cette pandémie?
Que serait devenue la population du monde si ces décisions impopulaires n’avaient pas été prises?
Que fallait-il faire?