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La covid est un sujet qui a envahi tous les médias. À commencer par la presse économique. Surprenant ?

La tonalité d’un support d’information quotidien comme l’est cette « lettre » d’ÉcoRéseau Business passe par tous les courants émotionnels de lecteurs et lectrices eux et elles-mêmes immergé·es dans la trépidation de leurs vies. Quelques-un·es de nos abonné·es s’étonnent, paraît-il, de retrouver chaque matin un éditorial très souvent infusé au coronavirus et non une superbe envolée sur la dernière start-up révolutionnaire ou une analyse chiffrée du dernier rapport annuel de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution de la Banque de France.
Outre que nous nous efforçons aussi de commenter ces purs sujets de notre ligne éditoriale, nous sommes, comme tous les quotidiens, immergés dans une actualité autrement plus délétère que celle que nous abordons dans un magazine mensuel capable de recul.
Une lettre quotidienne n’adopte pas le tempo – ni les contenus – d’un mensuel. Elle n’est pas son miroir. C’est un autre média.
Tous les mois en kiosque, ÉcoRéseau Business offre le panorama d’une économie interconnectée, baignée d’aventures entrepreneuriales, de portraits d’inventeurs et de battants, d’analyses de secteurs et de marchés. Et se préoccupe peu de pandémie.
Mais chaque jour, La lettre d’ÉcoRéseau Business doit, elle, analyser le phénomène déterminant d’une économie pratiquement sous séquestre pendant un an. C’est cette actualité qui rejaillit dans nos éditos et nos « papiers » de fond. L’efficacité des vaccins en fait partie. De leur réussite ou de leur échec dépendra l’avènement des « Dix glorieuses » à venir, comme les évoque le sociologue Jean Viard.
Puisse la covid nous lâcher les baskets le plus vite possible.
Nous pourrons ainsi revenir à des sujets moins clivants pour des lecteurs critiques nostalgiques d’un bon vieil édito comme avant. Mais peut-être pas. Cette aspiration permanente du retour à l’avant et de la conformité ne sera peut-être plus… d’actualité.