Santé au travail : employeurs et salariés en désaccord sur les risques !

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Une nouvelle étude, publiée par une dizaine de services de santé au travail inter-entreprises, confronte les points de vue des salariés et de leurs employeurs sur les risques au travail.

Alors que la semaine pour la qualité de vie au travail (QVT) s’étend du 20 au 24 juin, neuf services de santé au travail inter-entreprises, dont le Centre médical inter-entreprises Europe (CMIE), ont publié un nouvel observatoire de la santé au travail. Pour la première fois, les points de vue de près de 164 000 salariés et d’un peu moins de 49 000 employeurs sont opposés.

« Nous pensions que l’appréciation des expositions par les employeurs et les salariés concordaient »

Au total, 74 % des salariés déclarent une exposition à un facteur de risque contre 67 % des employeurs. Ce qui revient le plus pour les salariés sont les postures contraignantes (44 %), les agents chimiques (29 %), et le travail en équipe, discontinu ou de week-end (29 %). Ces mêmes expositions sont décrites respectivement à 41 %, 21 % et 11 % par les employeurs. Une sous-estimation donc par rapport aux salariés. Les employeurs, eux, remarquent davantage la manipulation de charges lourdes ou le bruit.

Lorsque l’on compare les déclarations entre les salariés et les employeurs de la même entreprise, les discordances sont parfois impressionnantes. 87 % des employés déclarent une exposition aux ultrasons, laquelle n’est pas déclarée par leur employeur ; 83 % pour les difficultés d’éclairage. Les experts expliquent ces écarts par une méconnaissance de certaines expositions ou une difficulté à les détecter par les employeurs. « Nous pensions que l’appréciation des expositions par les employeurs et les salariés concordaient ; de telles discordances sont anormales et nous conduisent à nous remettre en question », se désole Christophe Garchery, médecin du travail au CMIE.

Les risques psychosociaux pris en compte

Dans le dernier volet de l’étude, les experts scientifiques ont posé des questions aux salariés sur leur vécu du travail, avec différentes catégories : exigences du travail, insécurité socio-économique, exigences émotionnelles, etc. 34 % des salariés déclarent devoir se dépêcher pour faire leur travail, 31 % font face à des interruptions fréquentes de tâches pour une autre non prévue, et 23 % disent devoir faire semblant d’être de bonne humeur. Des statistiques qui peuvent déprimer, mais il y a quand même du positif : 68 % pensent que leur travail permet de choisir la manière de s’organiser pour réaliser leurs tâches et 65 % se sentent reconnus par leurs collègues.

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