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Il était jusqu’alors le numéro deux du Medef, première organisation patronale française. Patrick Martin a obtenu plus de 73 % des voix dans son duel face à Dominique Carlac’h.
Patrick Martin vient d’être élu à la tête du Medef et succède à Geoffroy Roux de Bézieux. Il devra relever nombre de défis pour ce mandat qui courra jusqu’en 2028.
C’est la fin d’une campagne qui aura duré quatre mois. C’est officiel, Patrick Martin a été élu à la tête du Medef, la première organisation patronale française, jeudi 6 juillet. Président délégué et à ce titre numéro deux de l’organisation, Patrick Martin, 63 ans, a obtenu 73,18 % des voix contre 26,82 % pour sa concurrente, Dominique Carlac’h.
On notera un taux de participation élevé à 91,34 %, parmi les 1 120 grands électeurs. Lesquels représentent les fédérations professionnelles et les territoires de l’organisation, dont un grand nombre ont accordé leur soutien à Patrick Martin. Une longue ovation pour le nouvel élu, pour un mandat unique de cinq ans.
Dès le 12 juillet, le président élu se rendra par ailleurs à Matignon aux côtés du président sortant Geoffroy Roux de Bézieux, qui quittera son poste le 17 juillet, pour finaliser un agenda de négociations avec les syndicats.
Un engagement fort au sein du Medef
Engagé depuis 1995 au sein de l’organisation patronale, il accède à la présidence de la fédération Rhône-Alpes, puis à celle d’Auvergne-Rhône-Alpes en 2016. Il se présente ensuite comme candidat à la présidence de l’organisation, en 2018, avant de rejoindre l’équipe de Geoffroy Roux de Bézieux.
Maintenant son cap, il s’est positionné dans la continuité de l’équipe en place. Durant la campagne, il a ainsi vanté des « avancées extrêmement significatives » obtenues sous son prédécesseur, à l’instar de la baisse des impôts de production. Patrick Martin a défendu un programme articulé autour de la nécessité de croissance pour résoudre la crise climatique et assurer la pérennité du modèle social français.
Quelles missions ?
« Ma première mission va être d’écrire à tous mes homologues dorénavant des syndicats et des organisations patronales pour que nous nous accordions sur ce qui me paraît être l’équation fondamentale pour notre pays pour les prochaines années, à savoir réconcilier le climat et la croissance », a déclaré l’entrepreneur, qui dirige le Groupe Martin Belaysoud Expansion, spécialisé dans la distribution pour les secteurs du bâtiment et de l’industrie.
Patrick Martin veut aussi mettre l’accent sur la formation et l’employabilité, notamment des seniors avec le relèvement de l’âge de départ en retraite, et souhaite renforcer la représentation du Medef auprès des instances européennes à Bruxelles.
Enfin, l’ex-étudiant d’Assas, de Sciences Po et de l’Essec se fait le partisan d’une baisse supplémentaire de 20 milliards d’euros des impôts de production, pour les ramener à la moyenne européenne, il avait récemment estimé que la transition climatique, en raison des investissements « gigantesques » qu’elle nécessite, « devrait nous inciter à introduire dans notre protection sociale une part de retraite par capitalisation ». Beau programme pour le nouveau « patron des patrons ».