Le Salon de l'agriculture à Paris

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Le Salon international de l’agriculture se déroule du 26 février au 6 mars, à Paris.

C’est un rendez-vous ultra-populaire. Quasi incontournable. On y déguste des produits locaux, au milieu des animaux. Le Salon international de l’agriculture, grande messe des éleveur·ses et producteur·rices, a démarré ce samedi 26 février à la Porte de Versailles, à Paris – et s’étendra jusqu’au 6 mars. Pendant plus d’une semaine, les exploitant·es agricoles échangeront entre eux·elles, mais aussi avec le reste de la société civile… et bien sûr les politiques !

1 000 exposant·es sont attendu·es pour près de 600 000 visiteur·ses, chiffrent les organisateurs du salon. Dont un des visiteur·es se nomme Emmanuel Macron. Le chef de l’État pourrait d’ailleurs annoncer sa candidature à sa propre succession, lors de ce rendez-vous agricole – car pour rappel, Emmanuel Macron a jusqu’au 4 mars pour se déclarer. Retour sur les multiples enjeux de cette 58e édition, la dernière avait subi les sautes d’humeur du Sars-CoV-2.

Un enjeu évidemment politique !

Ce Salon de l’agriculture a la particularité de se dérouler un mois à peine avant le premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril. Le faux-pas n’est pas permis pour le gouvernement en place. Surtout, ce moment représente un fort intérêt électoral pour les candidat·es à la présidentielle. En outre les agriculteur·rices seraient les Français·es les plus abstentionnistes – avec les employé·es ! Selon un sondage mené par Ipsos pour le Cevipof, 44 % des agriculteur·rices pourraient ne pas aller voter, contre 23 % en 2017. Concernant leurs intentions de vote, elles se portent à 25 % pour Emmanuel Macron et 20 % pour Éric Zemmour, lit-on dans Les Échos.

Une abstention élevée puisque les conditions de travail, pour ne pas dire de vie, restent extrêmement délicates pour les agriculteur·rices français·es. « Le revenu disponible moyen annuel des ménages agricoles s’élève à 52 400 euros en 2018. Un tiers provient de l’activité agricole, soit 17 700 euros », selon un rapport de l’Insee. Autrement dit, la majorité de leurs ressources proviennent d’autres revenus d’activité – notamment le salaire des conjoint·es. Comprenez que les agriculteur·rices ont beaucoup de mal à joindre les deux bouts grâce à leur seule activité d’exploitation agricole – un·e agriculteur·rice sur cinq serait bi-actif·ve. Et pourtant il y a eu Egalim 2, texte facilement adopté l’an passé, qui interdit aux industriels et aux distributeurs d’inclure les prix agricoles dans la négociation. Cette partie-là est sanctuarisée pour protéger le revenu des producteur·rices. Problème, les coûts de production agricole se sont envolés (flambée des prix du fioul, gaz etc.), ce rendez-vous 2022 sera-t-il l’occasion de revoir la manière de fixer les prix alimentaires ?

Une rencontre entre producteur·rices et consommateur·rices !

Cette nouvelle édition du Salon de l’agriculture est placée sous le signe des « retrouvailles » et de « l’agriculture, notre quotidien, notre avenir ». « L’idée du quotidien est de mettre en valeur l’importance du travail des agriculteurs dans les exploitations. Votre avenir, c’est parce qu’on a la prétention de penser que l’agriculture française est sûrement l’une des plus propres au monde, qui répond le mieux à ce que cherche le consommateur », détaille Jean-Luc Poulain, président du SIA, pour 20 minutes.

Surtout, ce salon constitue un véritable lieu de rencontres, qui permet de briser la solitude dont peuvent souffrir certain·es agriculteur·rices. Un lieu d’échange avec les consommateur·rices. Et le cœur des discussions devrait, sans surprise, tourner autour de questions liées à l’environnement et à la souveraineté agricole. Selon le sondage OpinionWay, commandé par les organisateurs du salon, 94 % des Français·es estiment nécessaire de privilégier les produits agricoles français.

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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