La réindustrialisation, voilà le maître-mot des années à venir.

Temps de lecture estimé : 2 minutes

L’État a versé près d’1,6 milliard d’euros de subventions à tous ces projets. Pour pousser à la réindustrialisation.

La pandémie a plus que jamais souligné la dépendance de la France vis-à-vis du reste du monde – notamment en matière de médicaments. L’industrie représente un peu plus de 13 % de la richesse produite en France, selon France Industrie. Ce même chiffre atteignait 23 % dans les années 1980. L’industrie représente 22 % de la richesse produite sur le sol allemand. Bref, l’État français doit réagir – d’autant plus après l’annonce d’un déficit commercial record. Mais il semble l’avoir compris.

« Entre le plan de relance et France 2030, quelque 70 milliards d’euros d’aide publique sont prévus par le gouvernement pour favoriser les projets de relocalisation industrielle », chiffre nos confrères de FranceInfo. La réindustrialisation, voilà le maître-mot des années à venir. Dans ce sens, la Société d’encouragement pour l’industrie nationale a émis 22 propositions, mi-février, pour pousser l’industrie dans les programmes des candidat·es à la présidentielle. La prise de conscience est là. Y compris, du moins on l’espère, au ministère de l’Industrie.

1,6 milliard d’euros de subventions

782. Voilà le nombre de projets soutenus par l’État depuis le plan de relance de l’économie lancé en septembre 2020. Des projets de relocalisation ou modernisation d’entreprises industrielles en France. Qui auraient permis de « créer ou conforter 100 000 emplois », précise-t-on à Bercy.

Au global, l’État a versé près de 1,6 milliard d’euros de subventions à ces 782 projets. Résultat, environ 5,4 milliards d’euros d’investissements productifs dans ces entreprises. De toutes tailles confondues : grands groupes, petites et moyennes entreprises, start-up. ArcelorMittal, par exemple, a bénéficié des aides de l’État pour moderniser un atelier. Tout comme une minoterie en Guyane ou une start-up issue du CEA-Léti dans l’Isère – qui développe des puces d’extraction d’ADN pour détecter les salmonelloses ou listeria.

Au ministère de l’Industrie, on se félicite !

Dans le détail, le secteur agroalimentaire a reçu 132 millions d’euros pour un total de 97 projets. De fortes subventions pour la santé : 829 millions d’euros pour quelque 187 projets ! Enfin, plus de 140 millions d’euros ont été accordés pour 107 projets dans l’électronique, et presque 100 millions d’euros pour la 5G.

Un bilan dont se réjouit la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher : « Pour donner une idée de comparaison, c’est sept fois ce qui a été réalisé sous la mandature Sarkozy entre 2008 et 2011 ! » Avant d’ajouter : « En 2021, comme en 2017, 2018, et 2019, nous avons recréé de l’emploi industriel net dans nos territoires, cela n’était pas arrivé depuis 2000 », rappelle la ministre.

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.