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La réforme devrait entrer en vigueur au mois de juillet 2023

Jeudi 29 septembre était un jour de manifestation nationale, c’est aussi le jour qu’a choisi l’exécutif pour annoncer une grande concertation autour de la réforme des retraites. Le gouvernement apparaît déterminé à faire passer le projet de loi d’ici à la fin de l’hiver pour une entrée en vigueur à l’été 2023.

Quoi qu’il arrive, la réforme des retraites passera à l’été 2023. C’est en tout cas ce que nous laisse entendre les différents représentants du gouvernement. Jeudi 29 septembre, le ministre du Travail, Olivier Dussopt déclarait sur l’antenne de LCI : « Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, il (le président de la République, Ndlr) s’en remettrait aux Français et les Français trancheraient et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent. » Selon les informations de BFM TV Emmanuel Macron aurait déclaré aux principales figures de la majorité lors d’un dîner de travail qu’il organisait mercredi 28 septembre : « S’il y a une motion de censure qui est votée, je dissous tout de suite (l’Assemblée nationale, ndlr). »

Le Président de la République Emmanuel Macron est déterminé à faire passer sa réforme au plus vite. L’opposition ne l’entend pas de cette oreille. « Alors qu’une large majorité des Français est opposée à l’allongement de l’âge de départ à la retraite, Élisabeth Borne n’exclut pas l’utilisation du 49-3. S’ils persistent, nous déposerons une motion de censure et nous voterons toutes celles qui seront déposées », a déclaré Marine Le Pen sur Twitter, lundi 26 septembre. La France insoumise n’est pas en reste et a annoncé, par la voix de Manuel Bompard sur Public Sénat, qu’elle était prête à voter « l’ensemble des motions de censure qui seraient déposées ».

« C’est une connerie »

Élisabeth Borne a, de son côté, déclaré à l’AFP ouvrir un nouveau cycle de concertation autour de la réforme en présence des partenaires sociaux. L’exécutif temporise pour accéder à son objectif : adopter le projet de loi « avant la fin de l’hiver » pour une entrée en vigueur au mois de juillet 2023. Le syndicat Force Ouvrière a immédiatement réagi à cette annonce et entend se présenter à la première réunion de concertation mais refuse catégoriquement toute « augmentation de l’âge de départ à la retraite ». Michel Beaugas, secrétaire confédéral du syndicat ajoute : « Si la concertation pose les bases d’un maintien en emploi des seniors et si l’on travaille sur l’entrée sur le marché du travail, sur la pénibilité, alors bien évidemment, on ira. »

Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux se félicite de la décision du gouvernement : « Trois mois de concertation, ça peut paraître court, mais en même temps les positions sont connues, ce sont des sujets qu’on a très longtemps discutés, donc ça me paraît raisonnable comme concertation. » Et d’ajouter : « Il me semble que sur une réforme aussi importante, qui concerne presque tous les Français, à part ceux qui sont déjà à la retraite, c’était difficile de ne pas faire une concertation. »

Pour Philippe Martinez, patron de la CGT : « Le fond n’a pas changé, nous sommes contre. Tous les syndicats en France sont contre le fait de travailler jusqu’à 64 ou 65 ans. C’est une connerie. » Invité des 4 vérités sur France 2, il n’exclut pas pour autant les négociations : « Pour répéter ce que l’on a dit ? Oui, pourquoi pas. Si c’est pour discuter de l’allongement de l’âge de départ à la retraite, on n’ira pas longtemps. […] Le gouvernement ne veut pas discuter d’autres hypothèses que la sienne. »

Dans le même temps, la France connaissait sa première journée de mobilisation depuis la rentrée à l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires. Un tour de chauffe qui laisse présager de nouveaux blocages d’ici à la fin de l’hiver si les projets du Président se concrétisent…

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