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Le deuxième volet du sixième rapport Giec fait état des conséquences du réchauffement climatique. Un bilan peu encourageant…

Le dernier rapport du Giec, publié le 28 février, dresse un tableau alarmant des impacts du réchauffement climatique. Rédigé par 270 scientifiques à partir de l’analyse de 34 000 études, ce rapport est bien plus inquiétant que celui publié en 2014 par le même groupe. Sécheresse, inondations, hausse des températures… La liste est longue. Certains dégâts sont irréversibles, d’autres non. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, décrit un « atlas de la souffrance humaine ».

Malgré l’objectif fixé par l’Accord de Paris, de contenir le réchauffement climatique à 1,5 degré, certains dégâts sont irréversibles. Notamment ceux causés par les émissions de gaz à effet de serre (charbon, pétrole, gaz). Le rapport démontre que même si le réchauffement reste inférieur à 1,6 degré d’ici à 2100, 8 % des terres agricoles actuelles deviendront inadaptées au climat. Les conséquences humaines seraient, elles aussi, désastreuses : un million d’enfants pourraient souffrir d’un retard de croissance rien qu’en Afrique et 183 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim d’ici à 2050. Les scientifiques soulignent que des mesures doivent être prises rapidement pour atteindre des niveaux de réchauffement d’1,5 degré. En « investissant dans l’adaptation maintenant, le monde évitera des investissements plus importants à l’avenir, affirment les experts, l’adaptation peut reconstruire et renforcer la nature, tout en réduisant les risques et les dommages climatiques ».

Un bilan plus que mitigé pour la France…

Ce sixième volet du second rapport Giec comporte des fiches détaillées pour chaque région du monde. La France atteint un niveau de réchauffement climatique de +1,09 degré. L’Europe, déjà touchée par des vagues de chaleur et des sécheresses, se dirige vers un réchauffement de 2,7 degrés en 2100. Pour la France, quatre points ont été mentionnés :

  • La chaleur : le risque de mortalité lié aux canicules va « doubler ou tripler, pour un réchauffement de 3 degrés ». Le Sud du pays devrait être particulièrement affecté : les scientifiques estiment jusqu’à 20 ou 30 jours de température supérieure à 35 degrés par an avec un réchauffement de 3 degrés.
  • Le manque d’eau : le risque concerne l’Europe du Sud et de nombreuses régions françaises, comme l’Aquitaine.
  • Des pertes agricoles liées à la sécheresse et à la chaleur.
  • Des inondations et des montées d’eaux : les émissions du GES continuent d’augmenter et les dégâts provoqués par les inondations côtières vont être multipliés par dix à la fin du XXIe siècle. Et jusqu’à 14 % des espèces terrestres pourraient disparaître.

En Outre-mer, les impacts sont, eux aussi, majeurs : vagues de chaleur, cyclones tropicaux, modification des précipitations, montées du niveau de la mer. Un scénario dramatique qui menacerait les écosystèmes : à partir de 2 degrés, 99 % des coraux dépériront.

Les pays les plus vulnérables sonnent l’alarme

Les pays en développement lancent l’alerte et appellent à la mise en place urgente de nouveaux financements afin de s’adapter aux effets désastreux du changement climatique. Ce rapport cauchemardesque fait, par exemple, partie intégrante du quotidien des habitant·es du Kenya. Au total, plus d’1,4 million d’animaux sont morts à cause de la sécheresse dans le pays. Ce qui prive ainsi des milliers de familles de nourriture… Au Bangladesh, la montée des eaux engendrée par le réchauffement climatique impacte fortement le pays. Aux Maldives, une plage artificielle a été montée sur l’île de Malé, des cylindres en béton, implantés un peu partout sur le littoral, tentent de freiner l’érosion. Dans cette région où la majeure partie du territoire n’excède pas 1 mètre d’altitude, on craint évidemment la menace de la montée des eaux.

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