Pollution numérique, la France peut mieux faire…

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Le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone en France. L’Ademe et l’Arcep font des propositions, dans une étude publiée le 19 janvier, pour modifier nos habitudes de consommation.

L’arrivée en grande pompe de la 5G sur le marché du numérique suscite des inquiétudes. Le gouvernement a fait appel à l’Agence de la transition écologique (Ademe) et à l’Autorité de régulation des communications (Arcep) pour dresser un bilan de l’empreinte environnementale du numérique en France. Le constat est sans appel : l’utilisation du numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone du pays. Un chiffre alarmant mais qui reste en dessous des estimations réalisées à l’échelle mondiale – lesquelles oscillent entre 3 et 4 %. Mais à l’arrivée, le duo Ademe-Arcep appelle les utilisateur·rices à modifier leurs habitudes de consommation. En outre chaque français·e possède environ 15 appareils connectés. Soit le double de la moyenne mondiale…

Les premiers responsables de la pollution numérique sont les terminaux (appareils électroniques), puisqu’ils représentent 79 % des émissions de CO2 numérique. Dans le détail, ce sont les écrans de télévision qui battent des records : entre 64 % et 92 % des impacts ! Derrière, on retrouve les centres de données (entre 4 et 22 % des impacts) et les réseaux (2 à 14 %). La fabrication d’un bien numérique représente 78 % de son empreinte carbone, soit en moyenne 4 fois plus que son utilisation.

Le reconditionnement, une technique fondamentale pour préserver l’environnement L’Ademe et l’Arcep militent pour une durée de vie prolongée des équipements numériques « à travers la durabilité des produits, le réemploi, le reconditionnement, l’économie, ou la réparation ». La durée de vie idéale d’un smartphone serait d’au moins 3 ans, contre 27 à 37 mois aujourd’hui. L’acquisition d’un téléphone reconditionné permettrait de réduire l’impact environnemental de 55 % à 91 % (selon les catégories d’impacts) par rapport à l’utilisation d’un smartphone neuf. Concrètement, ce sont 82 kg de matières premières en moins qui sont extraites, 25 kg de gaz à effet de serre (GES) qui sont évités par année d’utilisation.

Ce marché du réemploi est en pleine expansion : avec 2,8 millions d’appareils reconditionnés vendus en 2020 ! Un chiffre qui représente 230 000 tonnes de matières premières économisées et 70 000 tonnes d’équivalent CO2 non rejetées. Cependant, l’Ademe et l’Arcep préviennent les consommateur·rices : « Le marché du reconditionnement ne doit pas devenir une caution à la surconsommation. »

La 5G moins énergivore
Selon l’Arcep, la 5G serait « moins énergivore que la 4G » et ce même en prenant en compte la hausse de 30 % par an provoquée par l’utilisation des réseaux. Moins énergivore si l’on raisonne à long terme car « dans un premier temps, dont la durée dépend des différents scénarios de déploiement de la 5G, cette technologie engendre une augmentation de la consommation énergétique », ont relevé des chercheur·ses réuni·es par l’Arcep. Peu importe, la lutte contre la pollution numérique constitue l’un des objectifs de notre siècle, à l’heure où le télétravail compte se faire une place bien plus confortable…

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