Les Français aiment leurs boîtes !
Sophie de Menthon, en compagnie de David Lisnard (président de l'Association des Maires de France)

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Vingt ans, quel bel âge ! ÉcoRéseau Business est l’heureux partenaire de « J’aime ma Boîte ».

« J’aime ma Boîte », et sa fête des entreprises, célèbre, ce jeudi 20 octobre, sa vingtième édition. Plus de 300 000 entreprises s’apprêtent à honorer cette journée spéciale incarnée depuis ses débuts par son initiatrice, Sophie de Menthon.

« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Paul Nizan, dans son incipit célèbre, avait tort, décidément. En tous cas, il s’était trompé pour « J’aime ma Boîte », dont le vingtième anniversaire s’annonce comme un moment lumineux dans la vie des entreprises françaises. Depuis 2003, le tissu entrepreneurial du pays s’est habitué, une fois l’an, à se dire « merci » et même « bravo ».

Le tournant, un voyage outre-Atlantique

Pour se lancer des fleurs et donner dans l’autosatisfecit ? sûrement pas. Il s’agit de célébrer le lien affectif, et même sentimental, qui nous lie à la valeur entreprise, à nos collègues et même à notre patron. Oui, l’entreprise est un intégrateur, elle crée des liens, tisse des amitiés, rapproche les individus. Oui, elle émancipe, elle accomplit, elle épanouit.

Tant pis si, aujourd’hui, la conjoncture nous laisse avec le vent de face. Ce n’est qu’un défi à relever ! Crises, chocs, grèves… Et aussi un mouvement souterrain, délétère et pernicieux, qui milite depuis des mois pour la remise en cause de la place du travail dans la société. Cette « démission silencieuse » (quiet quitting dit-on outre-Atlantique), Sophie de Menthon n’y croit pas un instant. Cette femme créative, inlassable avocate des libertés entrepreneuriales, a eu l’idée de « J’aime ma boîte » en 2003, au retour d’un voyage aux États-Unis. Dans un magasin, elle découvre stupéfaite toute une série de mugs aux inscriptions étranges : « I LOVE MY BOSS ». Une vendeuse lui apprend qu’il s’agit d’une manifestation destinée au « Boss’s Day », la fête des patrons.

Enthousiaste, elle décide de transposer l’idée dès son retour en France. Elle fonce voir le Medef, qui lui rétorque, hilare : « En France, quand on veut faire la fête à un patron, c’est qu’on veut le séquestrer ! ». Ambiance… À cœur vaillant rien d’impossible, son fils trouve la parade : « Ce n’est pas la fête des patrons qu’il faut faire, mais la fête des entreprises ! ». Bingo.

Et depuis 2003, le succès n’est pas démenti.  À chacun sa formule : ici, l’entreprise propose à chaque salarié d’offrir un livre à un autre. Là-bas, on organise un sprint collectif dans le parc. Ailleurs, on fait venir des masseurs qui proposeront à chacun un moment détente bien mérité. Mais attention ! Ne dites pas, sur l’air du Candide, que la fête des entreprises est un jour férié… C’est au contraire la célébration du travail et ses innombrables vertus.

David Lisnard, parrain exceptionnel de cette vingtième édition

Cette année, Sophie de Menthon a proposé à David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des Maires de France, de bien vouloir s’associer à elle pour promouvoir la force du lien mairie-entreprise.

Lors d’une conférence de presse commune avec la patronne d’Éthic, l’homme d’action déclare : « L’entreprise, c’est une unité de production, mais aussi et surtout une unité humaine, une unité de vie, avec un ou des patrons, des salariés, des règles de vie en collectivité, un budget et des objectifs. C’est presque comme une famille finalement. Il n’est plus besoin de rappeler la relation intrinsèque entre bonheur au travail et productivité. Les études démontrent que des employés plus heureux sont plus performants. Ce temps de partage pendant « J’aime ma boîte » permet de rappeler aux employés à quel point ils sont importants et à quel point leur entreprise, qu’ils aiment, a besoin d’eux, autour de valeurs communes. D’où le slogan de cette année : « Que ferait-elle sans moi ? ».

Les salariés sont 67 % à dire : « J’aime ma boîte » !

Un résultat sans appel et qui fera taire les Cassandre. Les salariés sont 67 % à dire : « J’aime ma boîte » ! C’est le résultat du baromètre annuel mis en place par Sophie de Menthon, en lien direct avec l’institut OpinionWay. Depuis 2003, on constate de claires évolutions : d’abord à 71 %, le lien positif évolue, selon les années, de 79 % en 2008 à 62 % en 2018.

Évolution des réponses positives à la question : « Pourriez-vous dire « J’aime ma boîte » depuis 2003. »

Soyons ambitieux. Que faire pour que ce chiffre soit plus élevé encore l’an prochain ? La principale attente pour 2023 est claire : les revenus. Plus d’un salarié sur deux (55 %) place sa première espérance professionnelle dans l’augmentation de son salaire. Mais les sondés sont 87 % à penser « qu’il est du rôle du chef d’entreprise que de s’occuper de la santé de ses salariés ». En bref, ils veulent que leur entreprise prenne soin d’eux. Preuve d’un attachement qui va bien au-delà des simples relations comptables.

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