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En 2022, les dividendes devraient établir un nouveau record et dépasser les 2 000 milliards de dollars.
On ne change pas une équipe qui gagne. En 2020, pendant que la crise économique frappait les économies du monde entier et plongeait des milliers de personnes dans la pauvreté, les grandes fortunes et les rentier·ères s’enrichissaient de plus belle. Les actionnaires en Bourse des grands groupes ne connaissent pas la crise, et encaissent des dividendes records. L’année 2022 devrait confirmer la dynamique.
Les marchés boursiers sont instables et volatiles, les prix des matières premières et de l’énergie s’envolent, mais une chose reste immuable : les dividendes des actionnaires continuent de galoper. Selon une récente étude du cabinet IHS Markit, les dividendes mondiaux devraient même atteindre quelque 2 000 milliards de dollars en 2022. Des montants records. Et pour cause, les grandes entreprises cotées en Bourse ont enregistré des profits XXL l’année dernière. De quoi booster les dividendes versés en 2022 au titre de 2021 de 18 % (2 094 milliards de dollars) par rapport à leur niveau d’avant crise. Après un exercice 2021 déjà marqué par un fort rebond.
Dans le détail, l’Asie et les États-Unis présentent des totaux déjà bien supérieurs à leurs résultats d’avant crise, pendant que la France anticipe un exercice 2022 en léger retrait par rapport à son record d’avant crise. Un constat qui confirme que l’Europe est le continent le plus impacté économiquement par la crise et la pandémie.
Tout de même, les entreprises du Vieux Continent s’apprête à verser 476 milliards de dollars de dividendes cette année, soit 13 % de plus qu’en 2021, une progression en-deçà de la moyenne mondiale. À titre d’exemple, le seul domaine de la tech américaine devrait verser plus de 88 milliards de dollars à ses actionnaires, soit plus que l’ensemble des entreprises françaises. Un secteur bancaire généreux
Un secteur bancaire généreux
Si des incertitudes planent sur le secteur des matières premières et des énergies, le secteur bancaire promet une belle année pour ses actionnaires. À l’échelle européenne, les banques devraient reverser 80 milliards d’euros sous forme de dividendes et de rachat d’actions, soit un montant qui dépasse le record d’avant crise de 2008 (75 milliards d’euros). Le tout malgré un contexte boursier tendu et des valorisations bancaires en berne. Le regain des dividendes et cet élan de « générosité » devraient toutefois satisfaire les investisseurs. Exemple : BNP Paribas, le premier groupe bancaire français, a annoncé un programme de rachat d’actions de 900 millions d’euros en octobre, sa plus vaste opération du genre depuis 2007.
Aussi, les investisseurs devraient pouvoir profiter d’un rendement de leur dividende de l’ordre de 5,7 % cette année en moyenne sur les valeurs bancaires européennes, et de 3 % s’agissant du rachat d’actions. Une embellie générale qui devrait se poursuivre en 2023. Il fait bon être rentier·ère.