Moral des salarié·es français·es… peut mieux faire !

Les salarié·es n'ont pas le moral !

Temps de lecture estimé : 2 minutes

2,5 millions de salarié·es en burn out sévère, selon une étude

Crise sanitaire, guerre, perte de sens au travail, perspectives professionnelles peu réjouissantes… les travailleur·ses français·es ont le moral en berne. C’était déjà le cas l’année dernière, et le baromètre Empreinte Humaine et OpinionWay sur le rapport au travail et l’état de santé psychologique des salarié·es nous confirme que la tendance s’installe aussi en 2022.

À l’heure où tout augmente, la santé mentale des Français·es, elle, dégringole. Le neuvième baromètre Empreinte Humaine et OpinionWay sur le rapport au travail et l’état psychologique des salarié·es post-crise est sans appel. Réalisé auprès de 2 001 salarié·es du 27 janvier au 11 février 2022, il détaille que 41 % des interrogé·es se trouvent en état de détresse psychologique, une augmentation de trois points par rapport à octobre 2021. 13 % d’entre eux·elles attestent d’un taux de détresse psychologique « élevé ». Le rapport précise que « la détresse psychologique chevauche à la fois les symptômes de dépression et d’épuisement ».

En tête des populations exposées : la jeunesse. 54 % des moins de 29 ans (+13 %) éprouvent des symptômes psychologiques précités. Suivent les femmes : 47,5 % d’entre elles sont touchées (+3,5 %). Enfin, les managers, dont le taux atteint les 33 % (+6 %).

La crise sanitaire attaque le moral des travailleur·ses

Conséquence intrinsèque du mal être des travailleur·ses, le burn out ou syndrome d’épuisement professionnel, atteint des chiffres impressionnants. 34 % des interrogé·es en subissent les effets. Une très légère augmentation donc : 1 point par rapport à octobre 2021. Elle représente tout de même six millions de salarié·es. Parmi eux·elles, 13 % se trouvent en situation de burn out sévère, soit 2,5 millions. 38 % des concerné·es par le syndrome d’épuisement professionnel occupent des fonctions de management. La représentation des personnels de ressources humaines est élevée : 63 %.

Une baisse de moral qui n’est pas étrangère à la crise sanitaire. Pour rappel, l’étude a été menée au moment de la « vague omicron ». Le retour du télétravail et des mesures sanitaires n’a pas été bénéfique à la santé mentale des Français·es. Le rapport atteste que 67 % des salarié·es sont « fatigué·es des discussions sur la covid-19 dans les médias » et que 35 % n’ont « plus envie de lutter contre » le virus. Enfin, 55 % des interrogé·es « sont fatigué·es » de « suivre toutes les réglementations et recommandations ». Le rapport précise que « les taux de burn out restent trois fois plus élevés qu’avant cette crise ».

Et pourquoi pas quitter son job ?

Sans surprise, les années 2020 font perdre au travail son intérêt. Selon Empreinte Humaine et OpinionWay, en 1999 70 % des salarié·es estimaient que leur travail était très important dans leur vie. Le chiffre perd 51 points en 2022 et s’établit à 19 %. Seul·es 40 % des sondé·es sont d’accord avec la phrase : « Pour développer pleinement ses capacités, il faut avoir un travail ! » En conséquence, près de la moitié d’entre eux·elles estiment important de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Enfin, un grand nombre de travailleur·ses souhaite quitter son entreprise. 32 % déclarent « attendre la fin de cette crise pour activement chercher un autre emploi » après la crise sanitaire. Il reste encore un peu de temps aux patron·nes pour essayer de changer la tendance. Car la covid 19, elle, ne semble pas prête de quitter notre territoire, ni nos bureaux.

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