L’Insee prévoit une inflation à 5,4 % sur un an en juin

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Les prix de l’énergie devraient progresser de 27,3 % en mai.

L’année 2022 commence avec la guerre et la flambée des prix. Une situation qui n’a pas vocation à s’améliorer au deuxième trimestre. Ce lundi 9 mai, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiait sa note de conjoncture. Au programme, l’augmentation de l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat des Français·es.

Les Français·es vont devoir continuer à se serrer la ceinture en mai et en juin. Selon l’Insee, l’inflation pourrait s’élever à +5,2 % sur un an ce mois-ci, après une augmentation estimée à 4,8 % en avril. Le mois de juin ne devrait pas faire exception. L’Insee prévoit d’ores et déjà une hausse de 5,4 % de l’indice des prix à la consommation. Des estimations qui pourraient évoluer dans les prochaines semaines car largement dépendantes du contexte géopolitique européen.

L’inflation serait toutefois contenue par les mesures du gouvernement. Selon la note de conjoncture, le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité permettant de limiter la hausse des tarifs réglementés de l’électricité à 4 %, ainsi que la « remise à la pompe » de 18 centimes par litre de carburant mise en place le 1er avril tendent à sensiblement limiter l’explosion des prix. « Sans elles, la prévision pour mai serait rehaussée d’environ 2 points de pourcentage et dépasserait donc +7 % », assure l’Insee. Et de préciser que les prix de l’énergie devraient progresser de 27,3 % et 26 % en mai et juin.

Une croissance dépendante du contexte géopolitique

Mais l’énergie et les produits pétroliers ne sont pas les seuls à grever le portefeuille des Français·es. Concernant l’alimentation, « le glissement annuel des prix en juin dépasserait 6 % ». Les produits manufacturés attesteraient d’une augmentation de 3 %. Le chèque alimentation, promis par Emmanuel Macron, pourrait, là aussi, avoir un certain impact sur les prévisions s’il était finalement mis en place. L’Insee estime à 1,5 % la baisse du pouvoir d’achat des consommateur·rices au premier trimestre, puis 0,5 % au deuxième. Conséquence, les Français·es ont moins consommé en ce début d’année (-1,3 %). Une situation qui aurait vocation à perdurer au deuxième trimestre mais, à l’approche des beaux jours, l’Insee prévoit que « les services d’hébergement-restauration et de transport pourraient par exemple bénéficier d’un effet de rattrapage ».

« À ce stade, les données disponibles suggèrent donc un scénario de croissance modeste plutôt que de contraction de l’activité », annoncent les économistes. Cette croissance devrait atteindre +0,25 % au deuxième trimestre. Mais d’ajouter : « Les risques autour de cette prévision sont cependant importants : regain des tensions sur les prix de l’énergie et accentuation de celles sur l’approvisionnement en lien avec les développements géopolitiques, paralysie de l’économie chinoise compte tenu de la stratégie zéro covid et des difficultés du secteur immobilier, durcissement des politiques monétaires notamment aux États-Unis ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.