Les salarié·es en quête de sens

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92 % des salarié·es s’interrogent sur le sens de leur travail

Jeudi 10 mars, l’école de commerce Audencia et jobs_that_makesense, la première plate-forme d’offre d’emploi à impact, ont publié une étude quantitative sur le sens au travail, menée auprès de salarié·es et d’étudiant·es. Le constat est sans appel, les travailleur·ses aspirent à une nouvelle organisation.

En 2022, ce n’est plus l’argent qui motive les salarié·es. Nous vous en parlions dans notre numéro 86, paru en février, le travail de demain doit avoir du sens. Les travailleur·ses veulent se sentir investi·es, respecté·es, valorisé·es. Les enquêtes sur le sujet se multiplient. Audencia et jobs_that_makesens se sont prêtés à l’exercice et les résultats sont sans appel : 92 % des actif·ves s’interrogent sur le sens de leur activité. Parmi eux·elles, 42 % ont déjà entrepris une transition professionnelle.

Mais quel est ce sens dont tout le monde parle ? Existe-t-il un consensus sur le « sens au travail » ? À en croire l’enquête Audencia et jobs_that_makesens, les interrogé·es souhaitent notamment « contribuer aux enjeux de la transition écologique et/ou sociale » pour 57 % d’entre eux·elles ainsi qu’appartenir « à une organisation à impact positif sur la société et/ou la planète » (42 %). Ils·elles expriment également le besoin de « se sentir utile » (53 %). Enfin, la quête de sens flirte avec la notion d’équilibre puisque 37 % des votant·es ont besoin de « concilier vie professionnelle et vie personnelle ».

Renforcer l’impact positif de l’entreprise

Et la pandémie n’est pas forcément à l’origine de cette prise de conscience même si elle pourrait avoir exacerbé un besoin latent chez les travailleur·ses français·es. C’est le « besoin de cohérence avec leurs valeurs et convictions personnelles » qui est cité comme élément déclencheur pour 81 % des répondant·es. Le « désaccord avec les pratiques managériales » est aussi évoqué pour 38 % d’entre eux·elles.

Un mal être qui pousse 42 % des interrogé·es à démarrer une transition professionnelle. 40 % ont entamé une reconversion en passant par une formation. L’objectif était d’exercer un nouveau métier. 23 % ont changé d’organisation quand 18 % ont simplement changé de poste. Fait notable, puisqu’il semble s’agir d’une tendance actuelle, 18 % des répondant·es considèrent que la transition professionnelle s’est transformée en « aventure entrepreneuriale ». L’enquête met également en lumière les « freins » qui entravent le passage à l’acte de certain·es salarié·es. En premier lieu, la perte potentielle de revenu, puis le coût lié à la transition professionnelle. D’autres expriment un besoin d’accompagnement, notamment par peur du changement ou manque de compétence.

Bonne nouvelle pour les patron·nes toutefois, 62 % des votant·es estiment qu’il n’est pas nécessaire de changer de structure pour trouver du sens dans son travail. Les dirigeant·es devront quand même faire preuve de bonne volonté car 58 % de leurs travailleur·ses estiment qu’il faut renforcer l’impact positif de l’entreprise sur la société et/ou la planète. 38 % souhaitent que les managers soient exemplaires par rapport à leurs engagements. Enfin, l’organisation du travail est aussi remise en question puisque 36 % des répondant·es souhaitent plus de flexibilité dans leur temps de travail.

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