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Entre forfait kilométrique et mesures ciblées, l’exécutif prépare sa réponse à la hausse des prix de l’essence.
La hausse des prix bat des records. Et notamment à la pompe. En réaction, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a fait savoir qu’il travaillait pour des solutions concrètes et envisageables pour les finances publiques. Quelques semaines après la flambée des prix de l’énergie en générale et de l’électricité en particulier, un nouveau casse-tête pour le gouvernement.
L’impact de la volatilité des prix de l’énergie et des carburants sur le pouvoir d’achat des ménages appelle des mesures d’urgence. Augmentation du montant du chèque énergie, prime inflation, plafonnement des prix du gaz et gel des prix du gaz, les initiatives de l’exécutif se sont multipliées ces dernières semaines. Et la dynamique devrait se poursuivre. Comme en témoignent les chiffres officiels publiés par le ministère de la Transition écologique ce lundi 17 janvier, le gazole – carburant le plus utilisé en France – a atteint un prix moyen au litre d’1,62 euro lors de la semaine du 10 janvier. Un record. Le dernier pic du genre remonte à octobre 2018, juste avant les premiers mouvements des « gilets jaunes », lorsque le litre avait atteint 1,53 euro. De la même façon, le cours du baril de brent, l’une des valeurs boursières étalons du marché du pétrole, a atteint ce mardi 18 janvier son plus haut niveau depuis plus de sept ans.
Non à la baisse de la TVA
Parmi les grandes propositions, le gouvernement a refusé la baisse de la TVA à 5,5 %, notamment proposée par Anne Hidalgo ou Marine Le Pen. Pour s’en justifier et faire la distinction avec l’abaissement de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité, Bruno Le Maire s’est exprimé sur RMC et BFM TV : « Il y a une vraie différence : nous produisons de l’électricité mais nous ne produisons pas de pétrole […] Quand vous baissez les taxes sur les prix des carburants, dans le fond, vous financez les importations de pétrole venues de pays du Golfe. Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure réponse. » De plus, selon Bercy, la baisse des taxes est une solution trop onéreuse : « 10 centimes d’euros de moins sur le litre de gazole, c’est-à-dire 5 euros de moins pour un plein de 50 litres, c’est 5 milliards d’euros de manque à gagner pour les finances publiques. »
L’idée d’un forfait kilométrique
L’indemnité inflation, mise en place pour protéger le pouvoir d’achat sous la forme d’un versement de 100 euros pour 28 millions de Français, a coûté 4 milliards d’euros à l’État. La mesure ne suffira pas. Pour cibler les travailleur·ses qui utilisent leur voiture quotidiennement, Bercy n’exclue pas le relèvement du barème du forfait kilométrique, également proposé par Valérie Pécresse. « Offrir la possibilité de déduire son forfait kilométrique de ses impôts, c’est une question à regarder, on va l’étudier », a annoncé Bruno Le Maire. Problème, seules 2,5 millions de personnes payant l’impôt sur les revenus déclarent des frais kilométriques réels.