Le Medef soutient le programme économique d'Emmanuel Macron

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Une France « dans l’impasse » avec Marine Le Pen ?

Au lendemain du premier tour, candidat·es déçu·es et institutions choisissent leur camp. Au tour du Medef de donner sa voix. Comme en 2017 l’organisation patronale préfère la Macronie à l’extrême-droite, précisant tout de même que le programme de l’actuel Président de la République « comporte des lacunes ».

Comme un goût de déjà-vu. C’est sans surprise que le Medef a annoncé dans un communiqué soutenir le président-candidat. Il y a cinq ans, dans la même configuration de deuxième tour, l’organisation patronale préférait déjà le programme d’Emmanuel Macron à celui de son adversaire d’alors, Marine Le Pen. On ne change pas une équipe qui gagne.

Réuni lundi 11 avril, le Conseil Exécutif du Mouvement des entreprises de France, après examen des programmes économiques des deux candidat·es au second tour de l’élection présidentielle, a déclaré considérer « à l’unanimité » le programme d’Emmanuel Macron « plus favorable pour assurer la croissance de l’économie et de l’emploi de notre pays ». Et d’ajouter : « Même s’il comporte des lacunes, il est le plus à même de préparer la France aux défis de l’avenir en faisant le choix de la compétitivité et d’une croissance durable. »

Deux budgets en déséquilibre, l’un plus que l’autre…

Selon le Medef, la candidate du Rassemblement national « conduirait le pays à décrocher par rapport à ses voisins et à la mettre en marge de l’Union européenne ». Pour rappel, Marine Le Pen a abandonné son projet de sortie de l’euro et l’idée d’un « Frexit ». Son programme comporte, pour autant, un certain nombre de mesures en opposition avec les traités européens. Le Rassemblement national souhaite même renégocier les conventions, allant jusqu’à affirmer la supériorité des loi françaises sur les normes communautaires.

Pour l’organisation patronale, le programme de Marine Le Pen « dégraderait la confiance des acteurs économiques, réduisant ainsi les investissements et les créations d’emplois ». D’autre part, « la hausse très forte et non financée des dépenses publiques risquerait de placer le pays dans une impasse ». Une affirmation qui fait écho aux conclusions de l’Institut Montaigne : « Le programme de Marine Le Pen entraînerait un budget en déséquilibre, qui augmenterait le déficit public de 101,8 milliards d’euros. » Un chiffre plus de deux fois supérieur aux estimations de l’institut concernant le projet d’Emmanuel Macron (+ 44,5 milliards d’euros).

« Le Mouvement des entreprises de France continuera à agir dans l’intérêt général pour défendre les entreprises et faire réussir notre pays », précise le communiqué. Et le Medef de réaffirmer ses objectifs concernant les partenaires sociaux et les entreprises pour le prochain quinquennat de sorte qu’ils soient « réellement associés aux réformes dans un contexte nécessitant plus que jamais d’être à l’écoute des organisations représentatives ». Loin de cacher ses préférences, donc, l’organisation incite « tous·tes les électeurs·rices à voter le 24 avril prochain ». Un argumentaire, concis, qui suffira peut-être à convaincre quelques indécis·es…

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