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Le verbatim à retenir…
Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie
Goethe
La bonne nouvelle ici et maintenant
Le montant des créances prises en charge par le secteur de l’affacturage – technique qui permet à une entreprise de céder ses factures en échange d’argent frais moyennant une commission – est en hausse de 10% sur un an. Il a ainsi atteint 61,9 milliards d’euros au premier trimestre de l’année. Sur les douze derniers mois, les entreprises ont cédé 253,7 milliards d’euros de factures. Pour les entreprises clientes, l’affacturage est un bon moyen de se préserver de clients qui ne respecteraient pas les délais de paiement. Ainsi, grâce à cette pratique, le marché a doublé de taille en à peine huit ans.
Pour rêver très loin
Deux surfeurs australiens, Pete Ceglinski et Andrew Turton, ont inventé Seabin, une poubelle marine. Le dispositif agit comme un filtre actif en continu. Totalement autonome, il nettoie les littoraux des déchets et substances qui les polluent. Sa petite taille lui permet d’être immergée n’importe où près des côtes. Les créateurs souhaitent faire fonctionner Seabin dans des zones particulièrement sales comme des ports de plaisance ou des voies navigables.
Des chiffres et des lettres agréables
92% des e-marchands français réalisent des ventes à l’international, selon les résultats de l’étude PayPal menée par Ipsos. L’enquête précise aussi que les dix principaux flux transfrontaliers en termes de revenus sont situés en Europe et représentent à eux seuls 63% des revenus du commerce international de ces marchands en ligne français. De ce fait, 65% des commerçants français, soit le pourcentage le plus élevé parmi les pays étudiés, prévoient d’aller à l’international l’an prochain.
Le graphique encourageant
Selon les résultats du marché viticole mondial pour la récolte 2015 présentés par l’Organisation internationale de la vigne et du vin, le vin français se vend le mieux à l’étranger. En effet, avec 14 millions d’hectolitres exportés (soit 13,4% de l’échange total), le vin de France constitue un bénéfice de 8,2 milliards d’euros. Ainsi, la France est la championne de l’export. Elle est suivie par l’Italie (5,3 milliards d’euros de bénéfice) et l’Espagne (2,6 milliards d’euros de bénéfice).
Des brèves qui donnent le “smile” le matin…
Carl Casis, un jeune entrepreneur britannique, vend l’air de Londres. Armé de pots en verre, il parcourt Londres et « récolte » l’air des quartiers de Brixton, Shoreditch et Croydon. Chaque bocal est vendu 37 dollars et les curieux consommateurs peuvent même choisir d’acheter l’air du matin ou celui du soir…
Fait dodo… Depuis un an, la marque Renault teste une salle de sieste dernier cri pour son site du Plessis-Robinson, dans les Hauts-de-Seine. Les 1200 salariés du site peuvent accéder à sept cabines munies d’un lit chacune et d’un régulateur de luminosité. Même si la sieste ne dure que 20 minutes, elle semble séduire de plus en plus de salariés selon l’entreprise. En effet, la fréquentation de la salle de sieste est passée de 40 personnes par jour en moyenne à 60, avec un pic entre 11 heures et 15 heures.
So british ! Rehabstudio, une entreprise de marketing britannique, a offert à ses salariés une demi-journée de congé pour pouvoir regarder la reprise de la nouvelle saison de Game of Thrones. Au Royaume-Uni, la diffusion de l’épisode a lieu à 2 heures du matin, en même temps que sa diffusion aux Etats-Unis. « Nous avons donné à notre équipe leur matinée après le lancement de Game of Thrones, pour qu’ils puissent le regarder sans s’inquiéter d’être fatigués le lendemain », peut-on lire sur le profil LinkedIn de l’entreprise.
Hamdi Ulukaya, fondateur des produits laitiers frais Chobani, va donner 10% du capital de l’entreprise fondée dans l’Est américain à ses 2000 employés. Chobani détient aux États-Unis une part de marché de 44% du segment des yaourts dits « grecs », évaluée à huit milliards de dollars, selon le cabinet Sanford Bernstein. Les 10% des actions de l’entreprise données aux employés font partie des 80% détenus par Hamdi Ulukaya. Les 20% restants appartenant au fonds californien TPG, qui a investi 750 millions de dollars dans Chobani en 2014. Le nombre d’actions distribuées dépendra de l’ancienneté du salarié au sein de l’entreprise. La part des anciens employés pourrait atteindre un million de dollars. Cependant, le dirigeant restera actionnaire majoritaire, même si sa participation sera diluée. Cette générosité intervient dans le cadre du débat sur les inégalités salariales, en pleine campagne électorale pour la Maison-Blanche.
La belle histoire du mois : une entreprise de jeux vidéo est pour l’égalité jusqu’aux salaires
Motion Twin a été fondée dans un garage bordelais, en 2001, par un groupe de « geeks » créateurs de jeux vidéo. Petit à petit, leurs jeux ont commencé à se vendre. En 2004-2005, ils ont donc décidé de basculer vers le statut de Société coopérative de production (Scop) pour assurer la pérennité. Cependant leur fonctionnement est totalement atypique car ils n’ont ni dirigeants (en effet, étant actionnaires, tous les salariés peuvent prendre des décisions) ni inégalité salariale. « Ici, c’est la démocratie », déclare Steve Filby, responsable marketing et co-dirigeant de Motion Twin. En effet, les salariés sont libres de choisir et inventer des projets. Cependant, ils doivent les faire passer devant tous les collaborateurs de l’entreprise en commission. « Si la personne réussit à convaincre tout le monde, elle peut former une équipe et travailler sur le projet. Dans le cas contraire, rien ne se fera », souligne Steve Filby. Il en est de même lorsqu’il s’agit d’aborder les nouveaux marchés. Une autre particularité, toutes les parts des salariés actionnaires ne prennent pas de valeur avec le temps. « Il en est décidé ainsi pour que le détenteur ne puisse pas spéculer dessus », précise Steve Filby. Cette égalité concerne aussi les fiches de paie, qui portent toutes le même montant. « Le fait d’avoir le même salaire ne nous gêne pas car nous n’avons pas réellement de poste précis. Nous sommes tous polyvalents », déclare Steve Filby. Un atout pour Motion Twin. « Nous pouvons réaliser des projets qu’une autre entreprise ne se risquerait pas à faire », ajoute Steve Filby. En 15 ans, la société a su s’imposer sur le marché des jeux de combat en ligne comme labrute.com ou d’aventure en réseau tels que Hordes.fr. Aujourd’hui, elle tend à se développer dans le secteur d’applications mobiles. De plus, depuis quelques années, 20% de ses projets sont devenus internationaux. « Nos jeux sont disponibles aux Etats-Unis, en Allemagne et dans tous les pays latins. Nous sommes également partenaires avec Apple et Google », se félicite Steve Filby.
Chômage, en forte baisse mensuelle depuis 2000
Selon les chiffres du ministère du Travail, le chômage a fortement baissé au mois de mars. Le nombre de demandeurs d’emploi a reculé de 60000 (soit -1,7% sur un mois) pour s’établir à 3,53 millions en France métropolitaine. Il s’agit de la plus forte baisse mensuelle depuis le mois d’août 2000 !
Une PME limougeaude protégera la Tour-Eiffel
La société France Paratonnerres basée à Ester Technopole, à Limoges, se chargera de la rénovation de l’installation de protection contre la foudre de la Tour Eiffel. La PME formera également le personnel de sécurité de l’édifice. L’entreprise a déjà équipé un peu plus de 34000 bâtiments à travers le monde, dont des sites comme Notre Dame de Paris, la Cité Interdite à Pékin, ou encore les sites gaziers en Iran, au Pérou et en Equateur. France Paratonnerres a aussi protégé le pas de tir de la fusée Ariane et le plus gros télescope du monde, qui se trouve en Chine.
La France, deuxième pays exportateur d’armement
Décidément, le marché de l’armement est une vraie poule aux œufs d’or pour la France. En 2015, l’Hexagone a enregistré 16 milliards d’euros de commandes, soit deux fois plus qu’en 2014. Ainsi, le drapeau tricolore remonte sur le podium des grands pays exportateurs derrières les États-Unis, mais presque à égalité avec la Russie. Au Proche et au Moyen-Orient, les principaux clients de la France sont l’Arabie Saoudite, le Qatar et l’Égypte. Sur le marché asiatique, les principales commandes viennent de l’Indonésie et de l’Inde, qui négocie en ce moment l’achat de 36 Rafales.
Les entreprises se prêteront de l’argent entre elles
L’article 167 de la loi Macron, relatif aux prêts inter-entreprises, a été publié au Journal officiel, sur un amendement du député-maire UDI de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin. Désormais, une entreprise en excès de trésorerie pourra prêter des fonds à une autre entreprise partenaire de son choix. Cependant, quelques règles et conditions s’imposent. L’échéance du prêt ne pourra pas être supérieure à deux ans, les entreprises souhaitant échanger des opérations de crédit et de prêt devront prouver qu’elles sont en lien économique. La société emprunteuse doit être une TPE, une PME ou un ETI. Un sous-traitant pourra ainsi emprunter à son client d’un grand groupe, ce qui ne sera pas possible dans l’autre sens. Un soulagement pour les PME.
Les grands entrepreneurs soutiennent Macron dans sa « marche »
A peine un mois après l’annonce de son mouvement politique « En marche ! », Emmanuel Macron est déjà soutenu par les grands acteurs du monde de l’entreprise. Ainsi, Marc Simoncini, le fondateur de Meetic et de Sensee a déclaré qu’il participera dans son « petit secteur de l’entrepreneuriat et du financement des entreprises » au mouvement du ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Selon lui, « Emmanuel Macron, par sa fonction et son passé, a une meilleure connaissance du monde de l’entrepreneuriat », et est le seul qui parle au monde de l’entreprise et le comprend.
Les patrons de TPE, heureux malgré tout
L’insomnie, le stress, la qualité de vie dégradée… La vie des dirigeants de TPE n’est pas simple. Pourtant ces difficultés n’entament pas leur enthousiasme et épanouissement professionnel. Selon une étude menée par American Express, 80% des dirigeants de TPE sont heureux.
Les entreprises en plein recrutement
Plus d’une entreprise sur deux (55%) de plus de 100 salariés prévoit d’embaucher au moins un cadre au deuxième trimestre, selon une enquête de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Et leur degré de certitude reste élevé, car 68% d’entre elles sont certaines de recruter. Le constat est particulièrement élevé pour les entreprises du secteur informatique, où 95% des entreprises envisagent d’embaucher au prochain trimestre. De plus, la proportion d’entreprises ayant recruté au moins un cadre au premier trimestre 2016 est stable par rapport à la même période il y a un an (55% contre 54%). Bonne nouvelle, les cadres commerciaux restent les plus recherchés, notamment dans le commerce-transports. En effet, près de sept entreprises sur dix sont à la recherche d’un commercial.
MyBoxMan : livraison collaborative
Fretbay, première plateforme web européenne de cotransportage, est un acteur majeur dans ce contexte d’économie de partage. « Fretbay s’adresse à tous ceux qui souhaitent déménager, mais trouvent les devis très élevés. Nous mettons en relation les transporteurs et les particuliers prêts à déménager les meubles à bas prix », explique Areeba Rehman fondatrice de Fretbay. En effet, la plateforme propose des tarifs 75% moins élevés que ceux du marché. Partant du constat que de nos jours, « en France, une personne sur deux détient un véhicule dont le coffre est vide 80% de son temps », l’enseigne a développé un nouveau service : MyBoxMan. Une application permettant la livraison collaborative entre particuliers. Avec cette application il est maintenant possible pour des particuliers de rentabiliser leur trajet en optimisant la place disponible dans les coffres de voitures, les vélos, etc. « Le colis ne doit pas dépasser 30 kilogrammes », précise Areeba Rehman. L’application s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux e-commerçants. « Nous avons lancé l’application en février 2016, et déjà nous avons 3000 utilisateurs et dix commerçants partenaires », se félicite Areeba Rehman. Les livraisons sont possibles le soir ou à des moments précis. De plus, la sécurité du colis est assurée par l’enseigne. Via un numéro tracking, le client peut suivre son colis en temps réel. Le BoxMan peut livrer le colis à pied, à vélo, en transports, en voiture, etc., et gagne jusqu’à 25€/heure.
Le beau geste impromptu
Une baguette moitié prix pour les retraités niçois
Depuis cinq mois, Fraj Mahjoub a ouvert sa boulangerie « Le Cassin » à l’ouest de Nice. Malgré le fait qu’il ait eu du mal à se faire une clientèle – plusieurs boulangeries étant déjà présentes depuis longtemps sur le Boulevard René Cassin – sa boulangerie apparaît dans tous les journaux de France depuis un mois. Ce trentenaire offre en effet des baguettes à moitié prix aux personnes âgées ! « Ce n’est pas une opération marketing ! », se défend Fraj Mahjoub. Il a tout simplement été touché par les retraités qui comptaient leur moindre centime devant son comptoir. « Ce n’est pas facile pour tout le monde », poursuit le boulanger. « Je suis parti de l’idée qu’en 50 ans, le prix du pain a été multiplié par 12 ! Je me suis dit que vendre une baguette à 45 centimes au lieu d’un euros ne fera pas couler mon business », explique l’artisan. Depuis, entre 10 heures et midi et entre 14 heures et 16 heures, il propose aux retraités des baguettes à moitié prix. Cette belle initiative a suscité l’intérêt de nombreuses personnes âgées qui viennent désormais se procurer le pain même pour leurs proches, en espérant que les boulangers aussi généreux se multiplieront comme des petits pains… Discret et humble, outre ce beau geste impromptu qui a fait des heureux, Fraj Mahjoub parle peu du fait qu’il donne aussi ses invendus au Secours Populaire et aux Restos du Cœur.
La BA sociale inattendue
Ils laissent leur entreprise à leurs salariés !
A Nantes, les employés de l’entreprise d’usinage spécialisée dans la production de pièces unitaires techniques Delta Meca se préparent à vivre une donation hors du commun. En effet, dans quelques mois, ils deviendront tous propriétaires de la société. En 2008, Mireille Bréheret et Christian Caillé ont créé Delta Meca. Aujourd’hui, à quelques années de la retraite, ils souhaitent transmettre leur « bébé » à leurs 31 salariés. C’est pourquoi ils ont, tout d’abord, décidé de transformer leur entreprise en Société coopérative de production (Scop), au mois de mai 2015. « Depuis la création de Delta Meca, nous avons décidé que la mécanique industrielle et l’ouverture d’actionnariat aux salariés seront les deux bases fondamentales de notre entreprise », explique Mireille Bréheret. « Nous voulions que l’employé ne soit pas spectateur de la société, mais son acteur. C’est une sorte d’émancipation des salariés par le travail ! », précise la dirigeante de Delta Meca. Ainsi, en devenant actionnaires, les salariés peuvent prendre des décisions et participer pleinement au développement de leur entreprise. Ce choix étonnant des entrepreneurs vient en effet de leur souci de transmission et de pérennisation de l’entreprise. « Créer une entreprise demande beaucoup d’énergie, nous ne voulions pas vendre le fruit de notre travail aux étrangers par peur des spéculations », explique Mireille Bréheret. La transmission se passe de manière progressive. Les salariés rachètent les parts d’actions à leurs dirigeants. « Une fois parti à la retraite, il devra revendre sa part. Une manière pour nous de faire perdurer notre travail dans le temps », raconte Mireille Bréheret. Cette solution forme un cercle vertueux. Elle permet à l’entreprise de bénéficier d’abattements fiscaux pour les salariés. De plus, les actionnaires touchent les dividendes. « Ce fonctionnement profite à l’investissement du territoire et à nos clients », explique Mireille Bréheret. Même si la transmission a commencé l’année dernière, elle va se diluer sur six ans pour que l’ensemble des parts puisse être vendu aux salariés. Pour le moment, les dirigeants accompagnent leurs salariés dans ce changement et donnent des conseils en matière de direction. « Grâce à ce fonctionnement, nous pouvons maintenir les emplois et les activités pour que toute cette énergie profite non pas aux spéculateurs mais aux personnes qui ont vraiment mouillé la chemise », conclut Mireille Bréheret.
L’après COP21
Alençon : une ville avec des citoyens écolos
Le conseil de la Communauté urbaine d’Alençon (CUA) a signé un partenariat avec le site internet WeeAkt et son application pour smartphones. Le site Internet cherchait un territoire à taille humaine pour en faire un terrain d’expérimentation. L’expérience s’inscrit dans le programme de l’Agenda 21 de la CUA, une série de mesures en faveur du développement durable. Simone Boisseau, élue et déléguée à la transition énergétique et à l’environnement, a souligné qu’un accompagnement sous cette forme était unique en France. WeeAkt fonctionne comme un réseau social. Chacun poste sur le site ou sur l’appli son geste éco-citoyen du jour accompagné d’une photo. Chaque geste rapporte des points à la personne, à sa ville, à son département ou sa région. L’objectif de l’application : faire évoluer les habitudes de façon durable. Avec ce partenariat, le CUA souhaite créer une dynamique, et même une émulation entre les communes, les associations et les entreprises.
Le texte de la COP 21 signé par 175 pays !
Sur 195 représentants d’Etats qui ont négocié l’accord de Paris, 175 sont venus à New York pour signer le texte rédigé à Paris en décembre dernier, dans le cadre de la COP 21. Selon le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, « jamais auparavant un aussi grand nombre de pays n’avait signé un accord international en une seule journée ». Désormais, l’accord de la COP 21 est inscrit dans le droit international. François Hollande a appelé le monde entier à traduire les actes de l’accord historique pour faire face à l’urgence.
Emissions de CO2, quels pays prennent soin de la planète ?
Selon les estimations d’Eurostat, les émissions de CO2 ont augmenté de 0,7% en 2015 dans l’Union Européenne, par rapport à 2014. Les hausses les plus élevées ont été enregistrées en Slovaquie (+9,5%), au Portugal (+8,6%) et en Hongrie (+6,7%). Cependant, des baisses considérables ont été relevées dans huit États membres de l’UE, notamment à Malte (-26,9%), en Estonie (-16%), au Danemark (-9,9%), en Finlande (-7,4%) et en Grèce (-5%).
Un moteur de recherche écolo
Lancé en 2009, Ecosia est, à ce jour, le seul moteur de recherche qui utilise ses revenus publicitaires pour financer des programmes de reforestation dans le monde, donner accès à l’eau dans des zones asséchées et les repeupler de plantes et d’animaux. Grâce à chaque recherche web de l’utilisateur, l’entreprise gagne de l’argent. Un peu plus de 80% de ses profits servent à planter des arbres. Ecosia a déjà généré plus de 2,5 millions d’euros qu’elle a investis dans des programmes forestiers. En effet, elle a planté plus de 3 millions d’arbres dans le monde entier (notamment au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest). Selon le moteur de recherche, ces actions permettent de créer de l’emploi et d’améliorer la santé du bétail dans ces territoires. De plus, planter des arbres permet de relancer le cycle de l’eau dans des zones où le désert a repris ses droits. Ainsi, la végétation peut pousser et jouer son rôle de filtre à air, ce qui aide à endiguer la propagation des maladies. Le but ultime d’Ecosia est de contribuer à construire la « grande muraille verte » en Afrique, qui devrait améliorer la santé économique du continent ainsi que la vie de ses habitants, sans pour autant détruire l’environnement.
Initiative verte : Les e-mails 100 % écolos !
« 200 milliards d’e-mails sont envoyés par jour. Chaque e-mail consomme 20 grammes de CO2 soit 30 minutes d’une ampoule allumée ou 500 mètres parcourus par une voiture ! », déclare Stéphane Petibon, directeur général de Newmanity. Créée en 2012, cette start-up parisienne a développé le premier réseau social sur les questions de développement durable et en 2015 un nouveau service d’e-mail destiné à réduire l’empreinte carbone des utilisateurs. « Il faut savoir que les e-mails sont stockés dans un data center qui consomme autant d’énergie que les habitants d’une ville de 30000 habitants », poursuit Stéphane Petibon. La start-up s’est donc fixée comme objectif de trouver un data center neutre en carbone. « Nous avons choisi d’héberger nos services chez Greenshift, un data center situé à Amsterdam, qui est alimenté par la biomasse et l’hydraulique », explique Stéphane Petibon. Grâce à ce data center totalement écologique, Newmanity peut proposer une messagerie collaborative qui émet zéro carbone et assure la sécurité des données. « De plus, la messagerie propose la gestion de tâches, l’annuaire interne et l’espace de stockage de documents », ajoute Stéphane Petibon. Près de 60 entreprises sont déjà clientes de Newmanity. La start-up leur propose un abonnement mensuel, dont 20% sont reversés à une association. « Les entreprises peuvent consulter le catalogue de nos associations partenaires et choisir le projet eco-responsable qu’ils souhaitent soutenir », souligne Stéphane Petibon. A ceux qui ne sont pas encore membres, le directeur général de Newmanity conseille de « ne pas garder tous les e-mails, de les regarder depuis le smartphone plutôt que l’ordinateur et de répondre aux seuls destinataires concernés au lieu de «répondre à tous» sur un message groupé. » « Le numérique est une opportunité pour tous, nous ne le remettons pas en cause. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il représente 2% de la pollution », conclut Stéphane Petibon. En effet, le trafic aérien est devenu moins polluant que le digital.
L’onde positive
par Thierry Saussez, Fondateur du Printemps de l’Optimisme
Assumez
Nous avons, dans la conduite de notre vie personnelle, une hygiène de vie plutôt positive. La plupart d’entre nous n’imaginons même pas imposer nos états d’âme, nos contrariétés à notre famille, nos amis, nos collaborateurs. Nous la jouons superbe. Nous les protégeons, nous les épargnons. Dans cette sphère de proximité, nous sublimons la confiance envers tout ce que nous pouvons appréhender directement. Simultanément, par compensation, nous accentuons notre défiance envers l’univers collectif dont nous faisons l’exutoire de nos frustrations, de nos protestations, de nos revendications. Et nous n’en manquons pas. Nous construisons un monde virtuel, ni totalement vrai, ni vraiment faux. Nous jouons à nous faire peur. Si moi, le grand Français, je m’en sors dans cet univers hostile et terrifiant, c’est que je suis vraiment bon. C’est ce qui explique que 75% des Français se déclarent heureux dans leur vie personnelle et que 71% expriment collectivement leur pessimisme par rapport à l’avenir (sondage Opinion Way janvier 2015). Nous enregistrons dans le monde virtuel que je viens d’évoquer, l’émergence spectaculaire du ressenti. Le plus souvent ce ressenti rime avec ressentiments. Il faut tout interpréter en négatif, en rajouter sur l’insécurité, l’immigration, même dans les zones semi-rurales ou il n’y a guère d’insécurité ou d’immigrés. Dans les sondages d’opinion, depuis vingt ans, le chômage augmente toujours même quand il baisse, le pouvoir d’achat diminue toujours même quand il augmente. La différentiation du ressenti entre vie personnelle – nous y accentuons le bonheur – et approche collective – nous y amplifions le négatif – est accentuée par ces trois grandes « maladies » humaines que j’évoque à propos de la tempérance. Ces maladies – l’exagération des risques et des souffrances, la victimisation, la recherche de boucs émissaires – sont communes dans l’appréciation de notre environnement collectif. Elles peuvent aussi nous concerner dans les contrariétés de notre vie personnelle ou professionnelle. Un client perdu ? Une mauvaise journée ? Une fin de mois difficile ? Un problème avec un collègue ? Commencez par ne pas exagérer les risques et les souffrances. Prenez également en compte ce qui fonctionne bien, ce que vous avez réussi. Face à un problème, fuyez la victimisation. Ne ressassez pas. Ne ruminez pas. Évaluez les causes. Concentrez-vous sur les solutions. Essayez autre chose. Évitez la recherche de boucs émissaires. C’est du temps perdu. Remplacez la plainte par l’offensive. Regardez là où vous avez des marges de manoeuvre. Cherchez, autour de vous, ceux qui ont pu connaître des soucis du même ordre et qui peuvent vous aider. Dans tous ces cas de figure ASSUMEZ. S’il y a quelque chose qui ne va pas dans ma maison ou mon travail, c’est de ma responsabilité. Je suis d’abord la solution. A l’encontre du pessimisme ambiant, faisons de nos confiances individuelles une grande force collective, réussissons à élargir notre hygiène de vie personnelle et positive à notre destin de nation. Alors nous irons mieux et nous serons prêts, au lieu de nous lamenter, à relever les grands défis de l’avenir.