L’accélération fulgurante de la deeptech

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En 2021, les jeunes pousses de la deeptech ont levé quelque 375 millions d’euros auprès de Bpifrance.

Les technologies et innovations de rupture, à l’origine de l’appellation deeptech, ont le vent dans le dos. Mieux, les start-up de ce secteur florissant se multiplient et décrochent des financements toujours plus importants, notamment de la part des deniers publics. Et Bpifrance se place en pointe de ces investissements publics massifs, pour des technologies qui doivent façonner le monde de demain.

En 2019, le gouvernement lance le plan deeptech, avec Bpifrance à la manœuvre. L’objectif : favoriser la création annuel de 500 start-up porteuses d’innovations disruptives d’ici à 2025, grâce à une enveloppe de 3 milliards d’euros. Depuis, le plan progresse à vitesse grand V. En 2021, la banque publique d’investissement a tenu son rôle crucial en déployant un financement total record de 569 millions d’euros. Soit 80 % de plus qu’en 2020 ! Selon le bilan publié par Bpifrance ce 15 mars, ces fonds ont profité à 553 start-up en tout genre. S’agissant du secteur précis de la deeptech, Bpifrance a fourni 375 millions d’euros de fonds. Et 250 jeunes pousses ont vu le jour en 2021, soit une hausse de 25 % par rapport aux 200 créations de 2020. À ce rythme, l’objectif de 500 créations d’entreprises par an pour le secteur sera atteint en 2024. Le domaine compte aujourd’hui 504 start-up dans l’hexagone.

Ambition publique

« En 2021, nous avons fait des investissements à hauteur de 375 millions d’euros en direct dans les start-up deeptech et de 401 millions en souscription dans des fonds », résume Paul-François Fournier, directeur exécutif de Bpifrance Innovation. La France l’a bien compris, pour combler le retard qu’elle accusait en matière de technologies innovantes, il faut investir massivement et fournir des capitaux de départ indispensables aux jeunes entreprises prometteuses pour que celles-ci trouvent leur marché. Et le plan de relance France 2030, annoncé par le gouvernement d’Emmanuel Macron en réaction à la crise sanitaire, devrait alimenter et amplifier la dynamique.

« Il y a un terreau fertile en France », affirme le directeur de Bpifrance Innovation, qui ambitionne d’attirer toujours plus de jeunes entrepreneurs innovants vers les technologies de demain. Pour peut-être lancer la trajectoire ascendante de futurs leaders ou pionniers de leur secteur.

Secteur d’avenir

L’intérêt pour le secteur grandit bel et bien : selon la Bpi, le nombre de candidatures à son concours i-PhD a explosé de 75 % en un an. Ce concours vise à récompenser les jeunes chercheurs porteurs de projets entrepreneuriaux mobilisant des technologies de rupture. La deeptech s’affirme partout en France, notamment grâce à la création de Sociétés d’accélération du transfert de technologies (Satt) au sein de la plupart des régions. De fait, 80 % des start-up deeptech sont basées en régions et Bpifrance entretient une dynamique d’entraide via sa structure « la communauté DeepTech », qui regroupe les 504 start-up recensées à ce jour.

Les prochains grands objectifs de la banque publique d’investissement : « dix licornes deeptech d’ici à 2025 » (il en existe déjà 5 : OVHcloud, Exotec, Owkin, Ledger, Shift Technology) et « la création de 100 sites industriels par an à l’horizon 2030 ».

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