La pénurie de main d’œuvre frappe, plus que jamais, le secteur touristique

Le tourisme marqué par une pénurie de main d'oeuvre

Temps de lecture estimé : 2 minutes

La crise sanitaire a transformé le monde du travail. Les pénuries de main d’œuvre atteignent des records.

« Recherche saisonnier pour 35 h », « plongeur ou serveur en CDI ». Sur les vitrines des commerces les petites annonces pleuvent. Entre 200 000 et 300 000 offres seraient encore à pourvoir pour l’été. Ces premières vacances estivales sans restrictions sanitaires s’annonçaient pourtant sous les meilleurs auspices. C’était sans compter sur le phénomène de la « grande démission ». Une vague qui touche notamment les salarié·es de l’hôtellerie-restauration. Un secteur mis à mal par les confinements successifs et l’apparition de nouvelles exigences salariales.   

Cette pénurie de main d’œuvre s’applique à tous les départements de France, tous secteurs confondus. Il manque du personnel en salle, en cuisine, pour faire le ménage, pour l’accueil… Après des mois de confinement, certain·es salarié·es n’ont pas repris le travail, beaucoup ont changé d’activité. Le déclic ? vouloir dégager du temps pour une vie de famille. Il faut dire que travailler de 10 h à minuit, avec une coupure de 3 ou 4 heures l’après-midi, ne facilite en rien l’organisation d’une vie sociale et familiale. Le changement de mentalité dans le monde du travail demeure considérable. Résultat : des milliers de postes restent à pourvoir (saisonniers, serveurs, plongeurs) et l’attractivité du secteur est au point mort. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) a même entamé des négociations pour faire venir du personnel de… Tunisie !

Une saison estivale qui s’annonce complexe

Après deux années de crise sanitaire, les vacancier·ères sont ravi·es à l’idée de retrouver campings, hôtels, et autres lieux de résidence favoris. Mais cette reprise majeure de l’activité touristique ne correspond plus au schéma professionnel post-crise. Selon les derniers chiffres de Pôle emploi, pour l’hôtellerie-restauration : sur les 360 610 projets de recrutement (CDI, CDD…), 63,2 % sont jugés difficiles à recruter. 50,5 % pour les saisonniers. Une pénurie à l’embauche qui persiste malgré l’augmentation des salaires : +16,3 % en moyenne début avril. Une situation pénalisante qui nuit à la qualité du service comme de longues attentes ou des prestations négligées. Certains professionnels se retrouvent obligés de limiter leur activité, des hôtels ferment des étages, des restaurants limitent leurs horaires d’ouverture… Le risque de fermeture systématique d’établissements est à prendre très au sérieux.

La solution ? que les entreprises deviennent plus flexibles ! Le monde du travail s’est transformé, il est aujourd’hui nécessaire que les employeurs tiennent compte des besoins de leurs salarié·es. Lesquels se nomment bien-être au travail, semaine de quatre jours, coupures réduites, aménagement de locaux… Bref, toutes les transformations nécessaires pour revaloriser l’attractivité des secteurs marqués par une pénurie.

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