La Finlande et la Suède dans l’Otan : Ankara donne son feu vert

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La Turquie accepte de signer un mémorandum d’accord qui lève le blocage de la candidature des deux pays nordiques à l’Alliance atlantique

L’Otan va accueillir la Finlande et la Suède. La Turquie a finalement accepté de lever son veto. La Turquie bloquait jusqu’à présent l’adhésion des deux pays nordiques, qu’elle accuse d’héberger des militants kurdes du PKK considérés comme « terroristes ». Sur ce point, Ankara a eu gain de cause : les deux pays pacifistes ont promis de coopérer. Une décision confirmée par Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, qui affirme que « cet accord répond aux inquiétudes de la Turquie sur les exportations d’armes et sur la lutte contre le terrorisme ». Le président turc, son homologue finlandais et la première ministre suédoise ont signé cet accord le 28 juin à l’occasion du sommet de l’Otan.

L’adhésion de ces deux puissances marque la fin de leur « Finlandisation ». Un tournant géopolitique majeur pour la Finlande, soumise au bon vouloir de l’URSS de Staline depuis l’invasion de 1939. Un accord bouleversé par la guerre en Ukraine : les deux pays ont souhaité rejoindre l’Alliance atlantique pendant les premières semaines du conflit.

Une adhésion retardée par la Turquie

Mais c’était sans compter sur la stratégie turque ! Ankara a utilisé son droit de veto afin de soumettre une adhésion sous conditions : la Suède devait cesser d’accueillir les communautés kurdes sur son sol et rompre son embargo sur les exportations d’armes vers la Turquie. Des conditions approuvées par les deux pays, désireux de rejoindre l’Otan coûte que coûte… À noter que cet accord pénalise la communauté kurde, engagée en Syrie contre Daech. Mais Ankara n’en reste pas là ! Elle souhaite également que Washington l’aide à moderniser sa flotte de 250 chasseurs F16. Une demande qui devrait avoir un écho favorable : la Maison Blanche a récemment déclaré que cette modernisation présenterait des intérêts pour la « sécurité générale ».

Une menace pour Moscou

Cette double adhésion ne joue pas en faveur du camp russe…  Au total, près de 280 000 soldats et 600 000 réservistes suédois et finlandais vont rejoindre les rangs de l’Alliance atlantique. De plus, l’adhésion de la Finlande allongera la frontière de l’Otan avec la Russie de 2 600 kilomètres, 1 800 kilomètres pour la Suède. L’entrée des deux pays devrait être effective d’ici à quelques mois, puisque leurs armées répondent amplement aux critères de l’Otan.

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