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L’an passé, la France a connu un taux de croissance du PIB de 7 %.

Alors oui on partait de loin. En 2020, la croissance française plongeait de 8 %, la faute à la pandémie et les mesures restrictives sur l’activité économique. Pendant un temps les Français·es – pas les seul·es dans le monde – n’allaient plus au restaurant ou au cinéma, et ne faisaient plus d’achats « non-essentiels », du moins en physique. Avant une progressive réouverture du pays. Forcément, en 2021, la croissance bleu blanc rouge a rebondi, avec un PIB en hausse de 7 %, selon les premières estimations de l’Insee, publiées vendredi 28 janvier.

« Un rebond spectaculaire » qui efface « la crise économique ». Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, n’a pas opté pour la retenue pour qualifier la croissance économique française. En réalité, on peut le comprendre. +7 % en 2021, ce chiffre – qui s’inscrit évidemment dans un contexte particulier – s’affiche comme un record. Jamais le taux de PIB n’avait été aussi élevé depuis 52 ans.

Des indicateurs au vert…

C’est mieux que ce à quoi s’attendait l’Insee. Dans ses dernières prévisions, mi-décembre, l’institut avançait le chiffre de 6,7 % pour la croissance économique française en 2021. Avant de réévaluer ce chiffre à +7% fin janvier. Surtout, le niveau du PIB hexagonal serait l’un des plus hauts d’Europe. À titre d’illustration, selon les données communiquées par l’Institut national des statistiques (INE), l’Espagne afficherait une croissance de 5 % en 2021. Après une chute de plus de 10 % en 2020… on s’attendait à un plus grand rebond – autour de 6,5 %.

Autre motif de satisfaction, appris un peu plus tôt : le nombre d’inscrit·es en catégorie A à Pôle emploi. Lequel a reculé de près d’un demi-million l’an passé ! Une première, sur une année, depuis le début de la diffusion des chiffres des demandeurs d’emploi en fin de mois, en 1996.

… mais quelques inquiétudes subsistent

Cette bonne forme a un coût. En 2021, l’État a dépensé plus de 60 milliards d’euros, à en croire les chiffres annoncés par le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt. À l’arrivée, le déficit public avoisinerait les 7 %. La dette publique, elle, tournerait autour de 113 % du PIB.

Enfin, c’est l’inflation qui préoccupe le gouvernement et surtout les Français·es. « Les prix du gaz ont été multipliés par quatre en un an », reconnait Bruno Le Maire. Qui compare la situation actuelle à celle de 1973 et son choc pétrolier. C’est simple, le prix de l’énergie explique, à lui seul, « la moitié de l’inflation ». Sur les hausses de salaires, auxquelles on s’attend avec une telle croissance et pour faire face à l’envolée des prix, « au tour des entreprises » de jouer leur rôle, conclut le ministre de l’Économie.

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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