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Une récente étude de l’OFCE estime que la progression de l’apprentissage explique, en grande partie, la baisse du chômage en France.

Au total, près de 900 000 contrats d’apprentissage étaient en cours en 2021, contre 480 000 en 2019. L’année 2020 a signé un tournant pour ce modèle de formation, boosté par les aides gouvernementales de sortie de crise. Une aubaine pour les employeur·ses et les jeunes salarié·es. Selon la Dares, 1,6 million de contrats ont été signés ces trois dernières années. Un taux d’employabilité élevé qui aurait une incidence directe sur la baisse du chômage. C’est ce qu’énonce « prudemment » l’OFCE dans une récente note bilan sur le marché du travail durant le quinquennat Macron.

Fin 2021, la France a atteint le plus haut niveau d’emploi salarié de son histoire : 26 millions de contrats sont en cours. Le taux d’emploi des 15-64 ans est au plus haut depuis 50 ans (+ 67,5 %). Une augmentation massive est constatée chez les jeunes (+32,8 %), au plus haut depuis 30 ans. L’OFCE l’affirme : « L’effet sur l’emploi de ces entrées en apprentissage est inédit et très important. »

Depuis plusieurs décennies, la France ambitionne d’imiter le modèle allemand et d’atteindre les 500 000 jeunes en apprentissage. Avant la réforme de 2018, le nombre d’entrées en apprentissage avoisinait les 300 000 jeunes par an. Dès 2019, les mesures de cette réforme pour « la liberté de son avenir professionnel » se font ressentir : +360 000 contrats ont été signés ! Mais ce boom de l’apprentissage provient majoritairement du contexte de crise sanitaire et du plan France relance. L’OFCE estime que 422 000 emplois d’apprenti·es auraient été créés en deux ans. Un chiffre qui explique la très forte baisse du taux de chômage chez les jeunes : à 15,9 % fin 2021, soit le niveau le plus faible depuis 1981.

Les contrats d’apprentissage, « un niveau de subvention atypique » selon l’OFCE

Une chose est sûre, ces contrats entièrement subventionnés ont le vent en poupe. Il faut dire que les primes sur l’embauche contribuent grandement à la pérennité du modèle : 5 000 euros pour les moins de 18 ans et 8 000 euros au-delà. Une première année quasi gratuite pour l’employeur·se donc, de quoi pénaliser les CDD ou CDI classiques… Prudence tout de même, car ces aides exceptionnelles cesseront fin juin 2022. Les entrées en apprentissage retrouveront donc leur rythme d’avant crise.

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