Geoffroy Roux de Bézieux nous alerte sur les défis que va devoir relever l’hexagone, afin de soulager le quotidien des Français.

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Qui sera le « patron des patrons », le nouveau porte-parole des entreprises ? Le vote aura lieu le 6 juillet. En attendant, Geoffroy Roux de Bézieux poursuit son combat. Il nous alerte sur les défis que va devoir relever l’hexagone, afin de soulager le quotidien des Français.

Il n’a pas dit son dernier mot, et continue d’honorer la tâche qui lui incombe. Dans son viseur, l’inflation, le pouvoir d’achat des Français, notamment pour l’alimentaire, et le secteur de la construction de logements sur le territoire. Entre autres.

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a poussé un cri d’alerte, dimanche 23 avril sur le plateau du Grand Jury. En cause, la pénurie de logements en France, due à des constructions insuffisantes. Il a affirmé que le pays va « au-devant d’une catastrophe, si la situation ne s’arrange pas dans les mois à venir […] cela devrait être la grande cause nationale ». De ce fait, il a soulevé le réel décalage entre les constructions et la demande de logements. Le nombre de logements neufs construits atteindra, très probablement, des résultats « en dessous de 300 000 en 2024 ». On est bien loin des 500 000 nécessaires par an. Selon lui, cette situation « devrait être la grande cause du quinquennat ». En outre, cette tension entre la demande et l’offre crée des niveaux de prix qui « obèrent le pouvoir d’achat » des Français.

Invité le 26 avril d’Apolline de Malherbe, dans le studio de RMC, il a réitéré ses propos. Dans un contexte de hausse des taux, conjugué à des problèmes de fond, il y a aujourd’hui un décalage entre l’offre et la demande de logements en France. Pour rappel, le Plan biodiversité, dévoilé le 4 juillet 2018, vise à renforcer l’action de la France pour la préservation de la biodiversité et à mobiliser des leviers pour la restaurer lorsqu’elle est dégradée. Cela requiert de la part des territoires, communes, départements, régions de réduire de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici à 2030. Les prix moyens des loyers montent donc mécaniquement.

« C’est une bombe à retardement, les permis de construire, ou les constructions neuves qui ne sont pas lancées cette année, nous allons les payer l’année prochaine ». « Celui qui excelle à résoudre les difficultés, les résout avant qu’elles ne surgissent », écrivait Sun Tzu, dans L’art de la guerre.

La bataille de l’inflation

Les prix « devraient redescendre d’ici à la fin de l’année », a assuré le président du Medef. L’inflation « a commencé avec les matières premières » et « c’est la conséquence de la guerre en Ukraine, essentiellement », a précisé Geoffroy Roux de Bézieux. « Là, les matières premières redescendent. Pas toutes, mais un certain nombre. Il y a eu un effet retard à la hausse, il y aura un effet retard à la baisse ». Selon lui, nous devrions connaître prochainement une décélération des prix des produits alimentaires. En raison de la reprise des négociations commerciales entre industriels et distributeurs.

Néanmoins, la baguette de pain devrait rester au même prix. « La part du blé dans le prix de la baguette est faible », ce n’est pas le cas de l’énergie, en baisse aussi mais « pas dans les mêmes proportions » et « ne redescendra pas » au niveau d’avant-crise. « L’énergie est un facteur de production qui va continuer à augmenter dans les années qui viennent ».

La guerre de Cent Jours

« 100 jours d’apaisement », voilà les propos lancés le 17 avril par Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée. Geoffroy Roux de Bézieux, qui a rencontré le président de la République la semaine dernière, se montre plutôt sceptique quant au projet de l’Élysée pour relancer le quinquennat, après la réforme des retraites. Le porte-parole des patrons a jugé légitimes les demandes d’augmentations des salariés. Néanmoins, il précise que les entreprises, surtout les plus grandes, ont « fait le job » l’année dernière sur ce point.

Le représentant du Medef a insisté sur l’état du dialogue entre patronat et syndicats. « Si nous négocions, il faudra du temps. Quand les syndicats seront prêts ». Il a également abordé l’emploi des seniors et les transitions professionnelles. Enfin, il a affirmé qu’il n’avait pour l’avenir aucune ambition politique. Il souhaite rester dans le monde de l’entreprise en gardant peut-être « un pied dans l’intérêt général ». Quant à sa succession, Geoffroy Roux de Bézieux a répété qu’il n’avait pas de favori.

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