Temps de lecture estimé : 2 minutes
Le réseau des Clubs Régionaux d’Entreprises Partenaires de l’Insertion (CREPI), est un des grands réseaux nationaux dont l’objet est d’aider toute personne à trouver un emploi par le biais d’entreprises durablement engagées sur leurs territoires.
Au sein du réseau, toutes les entreprises, de la TPE-PME au grand groupe, ont un rôle à jouer en matière d’emploi. Zoom sur le réseau CREPI.
Lancé en 1993 à l’initiative d’une filiale du groupe Eiffage, le réseau CREPI accompagne près de 6 000 personnes par an grâce à une étroite collaboration avec les 2 700 entreprises membres du réseau (du CAC40 à la TPE), ainsi que les acteurs institutionnels et associatifs des politiques de l’emploi et de la cohésion sociale. Aujourd’hui réparti sur 16 départements, le CREPI a permis à 80 000 personnes de retrouver un emploi depuis sa création, soit l’équivalent d’une ville comme Cherbourg.
Cofinancé par l’Union européenne, le réseau gagne à être connu, et pour cause, il propose des mises en relation directe entre les personnes à la recherche d’un emploi et les entreprises. Le CREPI forme un réseau d’entreprises engagées pour l’emploi. Sa mission vise à faciliter les rencontres entre recruteurs et candidats à travers des actions collectives originales et innovantes.
« Pour qu’il y ait du chômage quelque part, il faut déjà qu’il y ait du travail »
L’engagement des entreprises est le socle de l’action des CREPI. Chaque CREPI se constitue d’entreprises adhérentes qui participent aux actions et qui, pour certaines, s’impliquent dans la gouvernance.
Le modèle économique des CREPI repose majoritairement sur des fonds privés (adhésions des entreprises, mécénat, taxe d’apprentissage, etc.) mais aussi sur des fonds publics (État, régions, départements, collectivités territoriales, etc.).

« Au début, on se cantonnait à la réinsertion dans les marchés publics. Aujourd’hui, on touche à tous les secteurs économiques. À titre d’exemple, 17 % des personnes qui s’adressent à nous sont surdiplômés, c’est-à-dire qu’elles détiennent au moins un bac + 5. Le diplôme n’est plus une clé aujourd’hui. Les entreprises cherchent dorénavant plus un savoir-être qu’un savoir-faire et c’est sur cette dynamique qu’on va fournir un réel accompagnement », nous confie Philippe Moulia, président de la Fédération nationale des CREPI, et profondément engagé dans ce combat.
« La misère du monde n’est pas de dimension humaine »
Pour Philippe Moulia, personne n’est à l’abri d’un accident de vie, de parcours, de problème de santé pour soi ou un proche… Il faut donc soutenir ces « demandeurs d’emploi », et il insiste sur ce terme, afin qu’ils puissent aisément retrouver un emploi. Par ailleurs, le CREPI détient un taux de 50 % de retour à l’emploi ou en formation.
Toutes les actions du réseau tendent à créer des rencontres conviviales sur les lieux de travail. Contrairement aux échanges usuels souvent fondés sur le CV, le mail ou structure interposée, le contact direct permet de faire tomber les a priori et de voir émerger des relations plus naturelles. Pour les employeurs, ces rencontres amènent à s’intéresser à des profils non-standards. Pour les personnes éloignées de l’emploi, il s’agit de mieux appréhender les réalités de travail des entreprises, de découvrir des métiers de leur territoire, de confronter leur projet et d’envisager, en conséquence, de nouvelles perspectives professionnelles.
Le maillage territorial des CREPI en fait un observateur privilégié de l’emploi. Chaque CREPI élabore en lien avec les entreprises et les partenaires de son territoire des actions sur mesure pour répondre aux problématiques identifiées. Ainsi, c’est le plus souvent du terrain que remontent les innovations qui essaiment ensuite au sein des autres CREPI et dans d’autres structures partenaires. Un réseau humain et utile. Un réseau d’utilité sociale, d’utilité publique.