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L’actuel président de la République et la candidate du Rassemblement national s’affronteront lors du second tour le 24 avril.
Malgré la belle performance de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) au premier tour de l’élection présidentielle, c’est une nouvelle fois Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui s’affronteront au second tour le dimanche 24 avril. Et c’est peut-être le pouvoir d’achat, une des principales préoccupations des Français·es, qui départagera les deux candidat·es à l’Élysée… zoom sur leurs propositions respectives.
Les Français·es y sont attaché·es. Les mesures qui concernent leur pouvoir d’achat pourraient bien faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. « Marine Le Pen a totalement réorienté son discours à destination d’un électorat populaire au point d’être qualifiée de candidate du pouvoir d’achat, avant même l’immigration, mot qu’elle n’a pas prononcé dimanche soir. Alors qu’Emmanuel Macron est arrivé trop tard dans la campagne pour être identifié sur ce sujet. Marine Le Pen a aussi fait beaucoup plus de propositions mais elles sont loin d’être toutes financées, comme celles d’Emmanuel Macron d’ailleurs », explique Victor Poirier, directeur des publications de l’Institut Montaigne.
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Sur les prix du carburant et de l’énergie :
Face à la flambée des prix de l’énergie – en raison notamment de l’invasion russe en Ukraine – Marine Le Pen propose de s’attaquer à la fiscalité avec une baisse de la TVA de 20 à 5,5 % sur les produits énergétiques comme l’essence, le fioul, le gaz et l’électricité. Sans oublier la suppression des hausses de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) mises en place sur le carburant entre 2015 et 2018.
De son côté, Emmanuel Macron n’entend pas toucher aux taxes sur les prix de l’essence. Pour lutter contre la hausse des prix, au global, le président-candidat préfère la « distribution d’un chèque alimentaire pour les ménages, sous conditions de ressources.
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Sur les impôts
Point commun des deux candidat·es : supprimer la redevance télévisuelle ! Laquelle représente un coût de 138 euros par an pour les ménages, cette redevance sert à financer le service public.
Marine Le Pen souhaite imposer une TVA à 0 % sur un panier de 100 produits de première nécessité. Pour les entreprises qui augmentent de 10 % les salaires des employé·es, elles pourront bénéficier d’un allègement de cotisations patronales de l’ordre de cette même hausse. La candidate RN compte aussi exonérer d’impôt sur le revenu tous les jeunes actifs âgés de moins de 30 ans, et supprimer l’impôt sur les sociétés pour les entrepreneurs de moins de 30 ans pendant cinq ans.
Emmanuel Macron veut, lui, tripler le plafond de la prime « Macron », versée aux salarié·es par les employeurs et exonérée de charges et d’impôts. Cette prime pourrait s’élever entre 3 000 et 6 000 euros au sein des entreprises de moins de 50 salarié·es et dans celles qui ont un accord d’intéressement. Pour les indépendant·es au Smic, Macron annonce une réduction des charges à hauteur de 550 euros par an.
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Sur le logement
L’actuel président de la République planche sur une modification des droits de succession – de manière à « prendre en compte l’évolution des prix de l’immobilier » – pour la ligne directe de 100 000 à 150 000 euros d’abattement et en créant un abattement pour les droits de successions en ligne indirecte.
L’aspirante au poste de cheffe de l’État vise l’exonération des biens immobiliers de droits de succession jusqu’à 300 000 euros et de mettre en place un prêt de l’État à taux zéro pour les jeunes couples qui achètent un logement. Précision tout de même : le prêt sera d’un montant de 100 000 euros au maximum et le prêt ne sera plus à rembourser après la naissance du troisième enfant du couple.