Bruxelles contre la fast fashion et pour l’économie circulaire

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La Commission européenne a dévoilé des propositions pour que les produits vendus au sein du marché unique répondent à des critères de durabilité.

L’industrie textile est l’un des plus importants pollueurs de la planète. Et le marché de la fast fashion, qui pousse à la consommation frénétique d’articles de petite qualité et à faible durée de vie, y est pour beaucoup. Pour accélérer la transition vers une économie plus circulaire et durable, les propositions fusent à Bruxelles. Et la Commission européenne lance les grandes manœuvres.

L’Agence européenne pour l’environnement l’affirme : la production de vêtements est la quatrième industrie la plus polluante du monde, derrière l’alimentation, le logement et les transports. Dans ce contexte, l’Union européenne tend à mieux encadrer le marché et le commerce du textile. Ce 30 mars 2022, la Commission européenne a ainsi présenté un semble de propositions pour l’établissement d’un « pacte vert européen ». Lequel doit rimer avec économie circulaire et permettre de rendre l’industrie plus durable. L’ambition : rendre les textiles plus réparables, réutilisables et recyclables en luttant contre la fast fashion et la destruction d’invendus. Tout en travaillant au respect des droits sociaux et humains. Le tout avec un horizon 2030, qui vise à provoquer un changement de paradigme et participer à l’objectif de neutralité carbone pour 2050.

« L’économie circulaire doit devenir la norme », affirme Virginijus Sinkevičius, le commissaire (lituanien) européen à l’Environnement. Le pacte vert européen à venir doit introduire des actions pour l’ensemble du cycle de vie des produits textiles, tout en soutenant activement l’écosystème vers les transitions verte et numérique. De la conception à la consommation en passant par la fabrication et l’acheminement, c’est toute la chaîne de valeur qui pourra être revue, notamment grâce à des solutions technologiques et des modèles commerciaux innovants.

Meilleure information du consommateur-citoyen

Outre de nouvelles exigences et normes de conception, la transparence devra également progresser. À commencer par l’information prodiguée au consommateur. Pour cela, le pacte prévoit l’introduction d’un « passeport numérique » des produits qui donnera accès à des données sur leurs matériaux, leur impact et leur durabilité. Une proposition dont les grands principes doivent être déclinés en législations spécifiques par catégories de produits. Ce passeport numérique s’appuiera ainsi sur des exigences d’information obligatoires sur la circularité. Ou encore d’actions pour lutter contre la libération involontaire de microplastiques. Sans oublier des incitations économiques pour la responsabilité et des produits plus durables via un soutien renforcé à l’innovation.

Nul doute que les lobbies de l’industrie textile se mettent en ordre de bataille pour contrecarrer les plans de la Commission. Malgré tout, Bruxelles semble passer la seconde pour la transition des industries. Et l’association Euratex salue les ambitions de l’UE, tout en appelant à une mise en œuvre « intelligente et réaliste ».

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