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Aujourd’hui en France, la moitié des arrêts maladie concernent les jeunes de moins de 30 ans. Une situation préoccupante.
Une récente étude Malakoff Humanis, publiée dans les colonnes du Parisien, pointe du doigt la multiplication des arrêts maladie chez les jeunes. Anxiété, dépression, recours à un psychologue, sommeil perturbé, burn out… Le bien-être des travailleurs âgés de moins de 30 ans est mis à rude épreuve !
Covid-19 oblige, les arrêts maladie sont en forte augmentation : selon l’étude, 18 % des salarié·es ont été arrêté·es au moins une fois au cours du mois de mars 2022, contre 11% un an plus tôt. Une situation qui concerne majoritairement les moins de 30 ans : 36 % d’entre eux ont été arrêtés au second semestre contre 9 % pour les personnes âgées d’au moins 50 ans. La covid-19 est à l’origine de plus de la moitié de ces arrêts : soit 56 % contre 45 % sur le même mois l’an dernier. Mais la pandémie n’est pas l’unique facteur ! L’étude révèle que les troubles psychologiques sont aussi en forte hausse.
Augmentation massive des troubles psychosociaux
Aujourd’hui, les troubles psychosociaux constituent le deuxième motif d’arrêt, particulièrement chez les jeunes. La dépression, l’anxiété, le stress et l’épuisement professionnel représentent 14 % de ces arrêts de travail. Des difficultés qui touchent particulièrement les moins de 30 ans. 16 % des arrêts maladie (hors covid) sont liés à des motifs psychologiques. 23 % des jeunes salariés jugent négativement leur santé mentale, contre 16 % pour l’ensemble d’entre eux.
L’épuisement représente le premier facteur : 56 % des moins de 30 ans se déclarent fatigués contre 49 % en 2019 et 43 % en 2018. La consommation médicamenteuse est également en augmentation, 22 % des jeunes se voient prescrire des somnifères, des anxiolytiques, des antidépresseurs contre 18 % pour l’ensemble des salarié·es. Un chiffre qui n’atteignait que 11 % en 2019 et 9 % en 2014. Des données très inquiétantes. Le travail serait la principale cause de mal-être pour 44 % des jeunes. 42 % d’entre eux se disent stressés contre 28 % pour l’ensemble des travailleur·ses.
Depuis le début de la crise, l’état psychologique des salarié·es inquiète les spécialistes. En mars 2021, un baromètre réalisé par OpinionWay pointait du doigt un taux de dépression en forte hausse. Tandis que le baromètre Empreinte Humaine relevait un niveau de détresse particulièrement élevé chez les travailleurs français en 2022 : 41 % des salariés seraient en souffrance. Les jeunes sont particulièrement touchés par ce phénomène. Une situation qui inquiète les chef·fes d’entreprise… En juin, la défenseure des droits, Claire Hédon appelait l’exécutif à mettre en place un « plan d’urgence » pour venir en aide aux jeunes les plus démunis.