Baromètre France Digitale 2023

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Le baromètre 2023 de France Digitale, avec le cabinet EY, indique que 30 % des start-up françaises sont déjà rentables. Environ 55 % devraient l’être d’ici à trois ans.

L’indicateur du climat des affaires demeure en baisse constante depuis mars 2023. Pourtant, dans ce contexte compliqué, les start-up font preuve d’une étonnante résilience.

Elles peuvent remercier les grands groupes. Sur la période 2021-2022, les start-up nationales ont vu leur chiffre d’affaires global croître de 32 %. Le marché domestique s’est consolidé et les exportations ont continué leur développement. Ces jeunes pousses doivent une partie de cette résilience aux grands acteurs des marchés, qui représentent à eux seuls plus de la moitié des carnets de commandes.

Dès lors qu’elles sont lancées, tout roule pour les start-up !

Pourtant, rien n’était gagné pour ces nouvelles sociétés. Notamment à cause du manque de financement qui a fait frissonner nos startuppeurs nationaux depuis le début de l’année. Les sources de levées de fonds, autrefois abondantes, se sont taries. Alors, pour les néo-entrepreneurs soucieux d’obtenir des financements en série A, l’accès s’est considérablement restreint. « Ce n’est pas étonnant, ce stade d’investissement est le plus risqué […] Pour les start-up plus matures, les levées de fonds sont un peu moins difficiles, et les solutions alternatives plus envisageables », rassure Maya Noël, directrice générale de France Digitale.

L’entrée dans le monde des start-up semble donc un peu plus contrôlée. Mais ce manque de financement a deux atouts. Il permet de trier les projets plus rigoureusement et évitera un trop fort taux de défaillances dans les prochaines années. Et de plus, il force aussi les jeunes pousses déjà établies à se soucier de leur rentabilité. « Cela ouvre de nouvelles opportunités de développement moins axées sur la sphère financière », résume François Véron, managing partner au cabinet d’investissement Newfund. Cette nouvelle démarche, qui vise à prioriser le développement du chiffre d’affaires interne, permet à terme, de pérenniser les start-up en question.

Encore des opportunités à saisir

« Ce changement de paradigme ne doit pas conduire les start-up à renoncer à leurs ambitions », assure toutefois Franck Sebag, associé chez EY. Le baromètre 2023 de France Digitale révèle d’ailleurs que plus d’un tiers des start-up mesurent leur impact environnemental et sociétal. Ces nouvelles problématiques apportent des opportunités de business fraîches qu’il faut savoir saisir. Et les startuppeurs ne s’y trompent pas. Deux tiers d’entre eux estiment – à juste titre – qu’une jeune pousse responsable a plus de chance de recevoir un financement. Voilà un levier largement actionné qui les aide à survivre pendant cette période de turbulences.

Résultat ? 92 % des start-up françaises envisagent encore un plan de recrutement dans les douze prochains mois. La confiance semble alors bien ancrée, et ce, malgré le recul flagrant de financement sur ce marché (-49 % sur le premier semestre de 2023 par rapport à celui de 2022 selon France Digitale). Alors après des années propices à l’avènement du business model start-up, ce jardin d’abondance arrosé par les investisseurs doit maintenant faire face à une nouvelle ère : celle de la confirmation. Et pour le moment, il réussit plutôt bien sa transition.   

À noter : pour tout comprendre sur les levées de fonds et leurs alternatives, à retrouver, un dossier complet sur le sujet dans le n°102 d’ÉcoRéseau Business. En kiosque ce vendredi 15 septembre.

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