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Une étude suédoise révèle les disparités de stock et de salaire entre hommes et femmes dans les grandes entreprises américaines (S&P 500).
Elles représentent 25 % des cadres. Mais ne détiennent qu’1 % des actions. C’est la conclusion que tire la nouvelle étude de l’entreprise suédoise de données de genre ExecuShe. Les femmes cadres des 500 entreprises les mieux cotées des États-Unis n’ont pratiquement aucun pouvoir boursier. « Cela signifie que les hommes cadres détiennent 770 milliards de dollars d’actions, là où les femmes n’en ont que 9 », indique Andreas Hoepner, conseiller scientifique de l’entreprise et professeur de risque opérationnel, de banque et de finances à la Smurfit Graduate School of Business de l’Université de Dublin. « Nous avons trouvé un fossé de pouvoir entre les deux genres », se désole-t-il.
Un des facteurs qui empêchent la représentation des femmes actionnaires dans ces entreprises : la minorité de femmes PDG ! D’après le site Catalyst, il n’y en a que 33, soit moins de 7 % – toujours au sein du S&P500. Certains des hommes, eux, mettent un poids non négligeable dans la balance, comme Elon Musk, dirigeant de Tesla, dont la fortune est estimée à plus de 200 milliards de dollars. Mais pour Andreas Hoepner : « Même si l’on exclut les fondateurs, les PDG et les directeurs financiers, le rapport ne s’améliore pas tant que ça. »
Les femmes cadres ? 75 % du salaire d’un homme dans les entreprises du S&P 500
Dans la direction, l’écart se révèle tout aussi massif. Les dirigeantes n’ont que 25 % des actions, là où les dirigeants en ont 75 %. On peut tout de même observer une progression sur les dernières années. Les salaires des femmes directrices d’entreprises du S&P ont augmenté de plus de 26 % en 2021 par rapport à 2020, d’après un rapport de l’entreprise Equilar.
À en croire les analystes de l’entreprise de gestion d’actions Morningstar Inc, les femmes cadres recevaient 75 % du salaire d’un homme dans les entreprises du S&P en 2020, soit 8 % de moins que la moyenne nationale la même année. Il y a tout de même de bons élèves. En 2021, Pfizer paye les femmes en moyenne 99,4 % de ce que les hommes gagnent, avec une médiane à plus de 102 %. On se console comme on peut.