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Qui ? Cookhome
Quoi ? Une plate-forme de livraison de repas préparés par des passionnés depuis chez eux.
Cookhome, c’est UberEats en mieux. Sur le site, la start-up annonce la couleur. Mais alors, pourquoi c’est mieux ? Et bien parce que les plats sont cuisinés par des passionnés, qu’ils respectent des règles de nutrition et que l’ensemble des acteurs de l’entreprise s’inscrivent dans une démarche éthique, écoresponsable et inclusive.
Isaac Dan a 25 ans. Il est le cofondateur de Cookhome et notre entrepreneur de la semaine. Il nous explique son projet, ses convictions et ses objectifs. Entretien.
Comment le projet Cookhome est devenu concret ?
Avec mon associée Unbell Guerin, nous avons créé Cookhome pour démocratiser la diversité culinaire. Nous livrons des repas cuisinés par des passionnés depuis chez eux directement dans les entreprises. Les clients peuvent commander depuis l’application.
Tout est parti du constat qu’en France on ne se restreint qu’à quelques pays très présents dans nos habitudes alimentaires, l’Italie notamment. Avec Cookhome, toutes les cultures qui existent en France ont la chance de pouvoir faire découvrir leur plat avec des produits sains. Nous voulons démocratiser la cuisine du monde.
Comment ça fonctionne ?

Il y a d’un côté les cookhomers, ceux qui cuisinent depuis chez eux. Ils candidatent sur le site pour le devenir. C’est à nous ensuite de contrôler la taille de leur cuisine et son agencement, de goûter leurs plats et d’éventuellement leur faire des retours sans dénaturer les recettes. Toutes les cuisines du monde sont les bienvenues !
De l’autre, il y a les clients. Aujourd’hui Cookhome ne s’adresse qu’aux employés d’entreprises, mais nous ambitionnons d’ouvrir aux particuliers et aux étudiants. Il suffit de précommander sur l’application ou le site Internet.
Entre les deux, les livreurs. Aujourd’hui, faute de moyen, nous reprenons le modèle UberEats. Nos livreurs sont auto-entrepreneurs. À terme, nous aimerions les embaucher et faire en sorte qu’ils connaissent assez bien leur secteur pour être en sécurité. Nous discutons aussi avec une entreprise issue du programme Diversidays qui propose des livraisons vertes en scooters exclusivement électriques.
Comment pouvez-vous garantir la rigueur sanitaire de vos cookhomers ?
Nous travaillons avec le cabinet Authentique sanitaire, dont le directeur sanitaire a longtemps été responsable de Subway et Häagen-Dazs. Il nous apporte toute son expérience pour garantir la bonne salubrité des cookhomers. On vérifie leur frigo, leur huile, la qualité de leurs joints en hebdomadaire. Ils doivent aussi renseigner toutes ces informations sur l’application Traqfood, dont nous sommes partenaires.
Quelles sont vos perspectives de développement ?
Nous avons un objectif pour septembre 2023 conjointement avec Delivr’Aide et Grand Paris Sud. On va mettre un système en place pour proposer aux étudiants des plats sains entre 7 et 9 euros livrés directement à leur école. Pour Cookhome, c’est l’occasion d’agir contre la malnutrition et la précarité étudiante, parce que nous avons bien l’intention de les respecter et de ne pas baisser nos standards de quantité ou qualité. Pour réussir à mettre en place ce projet, on cherche actuellement des écoles qui seraient d’accord pour proposer notre solution.
Et en chiffres, ça donne quoi ?
D’ici à la fin de l’année 2024, nous aimerions livrer 1 000 repas par jour. C’est pourquoi on multiplie les partenariats, notamment celui avec YouSchool pour former plusieurs centaines de cookhomers partout en France. On ne se ferme pas non plus aux levées de fonds et écoutons d’une oreille attentive les potentiels investisseurs. Bref, tout ce qui pourrait nous permettre d’aller vite pour résoudre le problème urgent de la malbouffe est bon à prendre !
Propos recueillis par Tanguy Patoux