Bercy prévoit de booster les dépenses publiques en 2022

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La trajectoire budgétaire se dessine, le retour à la “normale” n’est pas pour demain.

Après avoir revu ses prévisions de croissance de 5 à 6 %, Bercy revoit à la baisse le déficit pour 2021. Pour autant, les dépenses publiques vont se poursuivre à un rythme soutenu, et les dépenses des ministères devraient augmenter d’au moins 11 milliards d’euros en 2022.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics, ont dessiné la nouvelle trajectoire budgétaire devant l’Assemblée nationale jeudi 15 juillet, alors que le Parlement venait à peine de finir d’examiner le budget rectificatif pour 2021. Les deux locataires de Bercy ont fait état de la forte reprise économique constatée depuis deux mois. Un rebond qui devrait réduire le déficit de l’État en 2021, même si le niveau restera proche du triste record de 2020. La croissance plus forte que prévu devrait ainsi contribuer à ramener le déficit en dessous de 9 % du PIB, alors que l’exécutif tablait jusqu’à présent sur un déficit de 9,4 %. « L’économie se redresse rapidement, elle se redresse puissamment », a affirmé Bruno Le Maire, qui concède toutefois que ce rebond dépend « directement de notre mobilisation face au virus et pour la vaccination […] La vaccination, c’est la sécurité, c’est la croissance, c’est l’emploi ». Si le déficit est prévu à la baisse, les dépenses publiques vont, elles, enregistrer une importante hausse en 2022, année électorale.

Nouvelle flambée des dépenses
Les documents préparatoires communiqués par le gouvernement et Bercy témoignent d’une prochaine hausse des budgets des ministères, d’environ 10,8 milliards d’euros en 2022. « Nous refusons de consacrer l’intégralité des recettes fiscales supplémentaires liées à la croissance de 6 % à l’augmentation de la dépense publique », a toutefois prévenu Bruno Le Maire. Le document envoyé hier matin aux député·es, qui détaille les plafonds de dépense pour 2022, prévoit un total de crédits de 298,6 milliards d’euros pour 2022, soit 10,8 milliards d’euros supplémentaires par rapport à 2021. Les plus importantes hausses budgétaires iront au bénéfice de la Défense et de l’Éducation (+ 1,7 milliard d’euros chacun), à l’Écologie (1,1 milliard) et à l’Enseignement supérieur (900 millions). À l’inverse, trois portefeuilles afficheront une décrue : les anciens combattants et régimes de retraite (100 millions d’euros chacun), le service public de l’énergie (700 millions). Ces quelques chiffres ne comprennent pas les crédits supplémentaires débloqués dans le cadre du plan France Relance.
Pendant que l’exécutif soigne ses prévisions de croissance et de déficit, prévoit de nouvelles lignes de dépenses pour 2022, les entreprises tentent de suivre le rythme de la reprise. Et subissent toujours les conséquences des soubresauts de l’épidémie et de la crise.

Le nombre de radiations d’entreprises bondit
Le dernier baromètre du Conseil national des greffiers de tribunaux de commerce est sans appel. Le nombre de radiations d’entreprises a bondi de 28 % au premier semestre 2021 par rapport au premier semestre 2020. Et pour cause, de plus en plus de dirigeant·es d’entreprises mettent fin à leur activité : la moitié des fermetures relèvent de la volonté des dirigeant·es eux·elles-mêmes. Le nombre d’entreprises radiées du Registre du commerce et des sociétés (RCS) s’élève à 131 412 au premier semestre. Toutefois, la hausse est moins spectaculaire en comparaison avec l’année 2019 avant la covid (+1,5 %), mais la tendance est bien là.

 

 

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