Après la fermeture des discothèques, les nouvelles aides

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Le gouvernement a précisé dans le détail les nouvelles mesures de soutien aux entreprises touchées par la cinquième vague de la covid.

C’est l’une des grandes décisions décidées par le gouvernement en réaction à la cinquième vague de l’épidémie et à l’émergence du variant Omicron. La fermeture administrative des discothèques pour quatre semaines est un nouveau coup dur pour l’événementiel et le tourisme. Dans ce contexte, l’exécutif prolonge des mesures de soutien pour ces secteurs, et en aligne de nouvelles.

Fini le « quoi qu’il en coûte » généralisé à l’ensemble des secteurs et place à des réponses « filières par filières » et « au cas par cas », dixit Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, qui a affirmé sur BFMTV que « le quoi qu’il en coûte a correspondu a une période où il fallait protéger massivement les salariés et les entreprises. Nous en sommes sortis (…) Nous n’y reviendrons pas ». Cette nouvelle philosophie du cas par cas, actée à la rentrée 2021, est déjà mise à l’épreuve. Dans la foulée de la fermeture administrative des discothèques jusqu’au 6 janvier, de plus en plus d’entreprises de l’événementiel, du tourisme ou de l’hôtellerie, voient leur chiffre d’affaires fléchir à nouveau de façon inquiétante. Le soutien renforcé du gouvernement apparaît nécessaire pour ces secteurs. Et le nombre de salariés en activité partielle devrait ainsi repartir à la hausse, après avoir baissé jusqu’à 400 000 en octobre.

Prolongation de la prise en charge de l’activité partielle
Pour les entreprises de l’événementiel, du tourisme et du monde de la nuit, la prise en charge totale de l’activité partielle va, première bonne nouvelle, être prolongée d’un mois par décret jusqu’au 31 janvier 2022. Avec un seuil de prise en compte de la baisse d’activité qui passe de 80 % à 65 %. La prise en charge se fera ainsi à 100 % des indemnités versées aux salarié·es placé·es en activité partielle (70 % du brut ou 84 % du net). Même les entreprises non fermées, mais qui dépendent de l’accueil du public, pourront bénéficier de ce reste à charge zéro pendant un mois supplémentaire. Pour justifier la décision de l’abaissement de la baisse de chiffre d’affaires requise pour bénéficier de l’aide, le patron de Bercy explique : « Nous avons estimé avec Elisabeth Borne que c’était trop restrictif, pas assez protecteur. » En outre, un autre projet de décret pourrait prolonger de trois mois, jusqu’au 31 mars 2022, la possibilité pour les entreprises du secteur de recourir à l’activité partielle, si elles ont atteint au 31 décembre les six mois d’autorisation maximum.

Aussi, pour aider ces entreprises à traverser la tempête dans une période de fêtes de fin d’année qui pèsent lourd dans leur chiffre d’affaires annuel, les discothèques vont bénéficier d’une exonération totale de leurs charges sociales et d’une prise en charge totale de leurs coûts fixes durant la période de fermeture. Rémunération du gérant·e comprise. Des dispositifs d’aide bienvenus, mais qui ne devrait pas suffire pour apaiser la fronde naissante d’un secteur de la nuit qui crie déjà à la catastrophe et à l’injustice.

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