Temps de lecture estimé : 3 minutes
Un mastère n’est plus le sésame du poste convoité. Il faut créer la différence face à des candidat·es plus diplômé·es ou expérimenté·es. Avec un mastère spécialisé ? Pourquoi pas ? Voici 10 bonnes raisons de s’y intéresser.
Près de 400 programmes de mastères spécialisés sont proposés par les grandes écoles, signe de l’intérêt que ce diplôme suscite. Certains sont positionnés sur des niches, d’autres restent généralistes à l’intérieur d’un domaine de spécialité. Tous ont en commun de booster le CV.
1
Viser la spécialisation
L’intérêt principal du mastère spécialisé est l’acquisition d’un domaine d’expertise. Comme son nom l’indique, le MS va compléter une spécialisation amorcée dans un premier cycle d’études. Par exemple devenir spécialiste en matière de culture, d’e-commerce après un cursus généraliste en marketing ou en gestion.
2
Bénéficier de l’effet grande école
Un mastère spécialisé consiste à compléter sa formation par un diplôme de grande école. Les parcours grande école post-bac sont aussi sélectifs que prisés. Chaque année, des milliers d’étudiant·es doivent renoncer au parcours grande école et se diriger vers l’université ou des écoles moins prisées. Or un diplôme de grande école ouvre des portes sur le marché de l’emploi. Le mastère spécialisé joue les précieux sésames. Derrière l’image d’excellence véhiculée par telle ou telle école, se cache aussi une exigence de qualité qui se manifeste notamment par les labels obtenus pour les formations (AACSB, Equis…). Le diplôme de MS ouvre le réseau alumni des écoles. C’est également une manière d’obtenir de bons stages, de rencontrer des intervenant·es de qualité.
3
Faciliter l’entrée dans le monde du travail
Le taux d’accès à l’emploi à la sortie d’un MS est élevé. Plusieurs raisons l’expliquent. Avant d’accréditer un programme, la Conférence des grandes écoles doit réaliser une étude préalable sur les débouchés professionnels. Obtenir une place en MS devient donc la quasi-garantie d’obtenir un poste à la sortie. En outre, dans certains secteurs, comme les domaines artistiques, un mastère spécialisé débouche sur la réalisation d’un portfolio, sur une exposition, sur un projet orienté métier. Son intérêt majeur, le MS le doit à son caractère professionnalisant. L’expérience technique et professionnelle reste un atout clair pour les recruteur·ses. Le principe d’un bac+6 spécialisé veut que pour chaque spécialité, le nombre de diplômé·es soit faible. La rareté crée une tension sur le marché de l’emploi, tension favorable aux candidat·es en position de force pour négocier les termes de leur contrat. Il devient un exhausteur de profil par rapport aux autres candidat·es moins opérationnel·les.
4
S’outiller en vue d’une création d’entreprise
Les mastères spécialisés constituent une voie royale vers la création d’entreprise. Certain·es porteur·ses de projet optent pour un MS avant de lancer leur start-up. Des écoles ont même érigé l’entrepreneuriat en domaine de spécialité. Témoin, le MS Entrepreneurs d’HEC, le MS Entreprendre de l’EM Lyon, le MS Centrale-Essec Entrepreneurs, le MS Entrepreneuriat de Toulouse Business School, le MS Création d’entreprise innovante de Polytech Orléans… Les étudiant·es planchent sur leur business plan, confrontent leur projet aux avis d’expert·es… Une bonne manière de réussir son lancement !
5
Booster une carrière à l’international
En plus de proposer une double compétence, les MS sont orientés à l’international. Apprentissage en anglais, séminaires à l’étranger, semestres d’études sur des campus à l’étranger, stages dans des entreprises transnationales… Ces expériences sont pour certain·es titulaires de mastère une première marche vers un poste à l’international.
6
Changer de voie
La majorité des MS visent un public de jeunes diplômé·es, mais certaines écoles proposent des programmes spécifiques, compatibles avec l’exercice d’une activité professionnelle. Ces formations sont destinées à un public plus âgé. Grenoble EM propose plusieurs MS à temps partiel destinés à des cadres. Ils sont conçus comme une formation continue, suivis dans une perspective de reconversion. Dans la pratique, c’est rarement le cas.
7
Acquérir une double compétence
Le mastère spécialisé convient aux étudiant·es qui souhaitent multiplier leurs domaines d’expertise techniques, en développant des compétences dans des secteurs complémentaires au regard de leur objectif de carrière. Management, logistique, finance, RH, marketing… Cette double compétence multiplie les chances, pour le ou la salarié·e, de rester connecté·e aux besoins du marché.
8
Développer son réseau
Le temps des études est aussi propice au développement du réseau dans un contexte autre que le purement professionnel. Il va aider à développer des amitiés avec les camarades de promotion, les formateur·rices qui sont aussi des professionnel·les pour la plupart, des intervenant·es…
9
Construire un projet professionnel dans le temps
Une fois lancé dans le monde du travail, un·e salarié·e a rarement le temps et le recul nécessaires pour se plonger dans le « deep work », ce travail en profondeur propice à la créativité. C’est aussi un temps de réflexion nécessaire pour trouver sa place dans l’univers de l’entreprise. Pour certain·es, voilà qui relève de l’évidence. D’autres ont besoin d’un temps de réflexion et de périodes d’expérimentation. Plus ce choix est réfléchi et éclairé, plus l’étudiant·e se donne les chances de s’épanouir dans son futur travail.
10
Développer la confiance en soi
L’intérêt d’un diplôme dépasse largement le cadre de l’acquisition de compétences. Il est une manière de se rassurer sur ses propres capacités. Un CV bien garni favorise la confiance en soi et l’auto-estime. Il fait naître un sentiment de fierté légitime. Sélection à l’entrée, persévérance dans la formation, obtention du diplôme… Autant d’obstacles franchis avec succès qui fondent une première réussite tangible dans la vie professionnelle. marie bernard
Comment intégrer un MS ?
Il est nécessaire d’être titulaire d’un bac +5 d’école de commerce, d’école d’ingénieur·e, d’IEP ou d’université. Il est également possible de postuler avec un diplôme bac +4, à condition de justifier de trois années d’expérience professionnelle minimum. L’admission connaît en général deux étapes. La première consiste à soumettre un dossier d’inscription, la seconde à passer des tests. La plupart des écoles exigent un test d’anglais de type TOEIC, TOEFL ou IELTS. D’autres exigent également le passage de tests d’aptitude aux études de gestion tel que le Tage Mage, GMat ou le GRE. Enfin, un entretien d’admission vise à valider la candidature, dans le cas où les phases précédentes se sont révélées concluantes. Cet entretien est mené par un jury de professionnel·les, de responsables de mastères, d’anciens élèves. Le coût de la formation varie entre 15 000 et 25 000 euros.